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OPIAT, subst. masc.
A. − PHARM., vieilli. Électuaire dans la préparation duquel entre de l'opium; p. ext., électuaire. Je remarquai (...) une grosse bouteille pleine d'une espèce de colle faite avec de la farine et du blanc d'Espagne. (...) c'était un opiat pour des engelures (Musset, Hist. merle bl., 1842, p.76).
B. − Pâte qui sert à nettoyer les dents. Des dents, brossées à outrance et frottées d'opiat, brillaient comme des perles d'Orient dans ses gencives rouges (Gautier, Fracasse, 1863, p.28).
Prononc. et Orth.: [ɔpja]. Vx [-pjat], recommandé ds Ac. 1762-1878 mais non conforme à l'usage le plus gén. selon Littré et jugé vieilli par DG. Ac. 1694: opiat, 1718, 1740: opiat ou opiate; 1762: opiat; 1798: opiat ou opiate; dep. 1835: opiat. Étymol. et Hist. a) 1574 (Recettes méd. ds B. de la Société de l'Histoire de Paris et de l'Île-de-France, 1906, p.44: Recepte de l'opiat pour les dans); b) av. 1630 «électuaire (contenant ou non de l'opium)» (D'Aubigné, Poésies diverses, La Sorcière ds OEuvres, éd. Réaume et Caussade, t.3, p.241). Empr. au lat. médiév. opiatum (1250 ds Latham), dér. du lat. opium, v. opium; le subst. fém. opiate est att. du xiiies. (Livre des Simples médecines, éd. P. Dorveaux, p.25) au xviiies. (Ac. 1798).