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OFFICIALITÉ, subst. fém.
I. − RELIG. CATH.
A. − [Avant la Révolution]
1. Charge de l'official. (Ds Littré, Lar. Lang. fr., Lexis 1975).
2. Juridiction, tribunal de l'official. Sentence de l'officialité. L'officialité de Notre-Dame (Hugo, N.-D. Paris, 1832, p.192).Messire Jean Massieu, doyen de la chrétienté de Rouen, était extrêmement luxurieux; il s'attirait (...) de fâcheuses affaires avec le chapitre et l'officialité (A. France, J. d'Arc, t.2, 1908, p.294).Le pouvoir temporel se désintéressait de l'assistance à la messe et de la communion pascale; les officialités elles-mêmes poursuivaient rarement les contrevenants [sous le règne de Louis XVI] (Lefebvre, Révol. fr., 1963, p.79).
B. − [Actuellement] Organisme de la curie diocésaine assurant l'administration de la justice ecclésiastique et ayant compétence pour juger les causes matrimoniales et les différends concernant les membres du clergé (d'apr. Foi t.1 1968). Le droit de déplacer un desservant n'a jamais été contesté à un évêque, mais les changements de ce genre ne doivent se faire que sur un jugement sommaire de l'officialité (Billy, Introïbo, 1939, p.86):
. Enfin l'Assemblée constituante supprima radicalement toutes les officialités [it. ds le texte] par la loi du 11 septembre 1790; elles n'ont pas été légalement rétablies. Aujourd'hui, s'il y a dans chaque diocèse une officialité [it. ds le texte] qui, composée d'un official, d'un promoteur et de plusieurs assesseurs, connaît de toutes les causes contentieuses concernant les clercs et des causes matrimoniales, comme ce tribunal n'a pas d'existence légale, ses décisions ne s'imposent qu'à la conscience de ceux qui lui sont déférés. Nouv. Lar. ill.1903.
P. méton. Siège de ce tribunal. Il était logé près de l'officialité (Ac. 1835, 1878). Aller à l'officialité. Être mandé à l'officialité (Ac. 1935). Nous énumérons ici tout ce qu'on doit étudier pour connaître les diverses parties de ce grand ensemble [une grande abbaye] (...) Officialité, tribunal de l'abbaye... (Lenoir, Archit. monast., 1852, pp. 44-46).
II. − Vieilli
A. − [Correspond à officiel I A]
1. Caractère officiel (d'une chose). Candidature entachée d'officialité. Le commissaire Céard, tout gonflé de l'officialité de son rôle (Goncourt, Journal, 1896, p.35).
2. Ce qui est officiel; état, situation officiel(le). En France l'officialité et la légalité revêtent et engoncent toutes les formes de la vie (Cendrars, Moravagine, 1926, p.302).
B. − [Correspond à officiel II B] Événement, particularité de la vie officielle; manifestation officielle. Les Bordier m'invitent pour samedi. (11 h. 30 s.) Journée dévorée par l'officialité (Société de chant du Conservatoire) et par quelques visites d'information (Amiel, Journal, 1866, p.469).Vu l'intronisation plus que royale du Lord Maire (...) mais que peuvent te foutre ces officialités! (Verlaine, Corresp., t.1, 1872, p.65).
Prononc. et Orth.: [ɔfisjalite]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1. 1285 Officialiteit «tribunal de l'official» (Cart. de Corbie, fo13 rods Gdf. Compl.); 2. 1690 «charge de l'official» (Fur.). II. 1869 «caractère de ce qui est officiel» (É. Gaidan, Étude sur le mouvement électoral en 1869, p.39 ds Dub. Pol., pp. 354-355). I dér. de official*. II dér. de officiel*; suff. -(i)té*. Fréq. abs. littér.: 20.