| ![]() ![]() ![]() ![]() OBLITÉRÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de oblitérer*. II. − Adjectif A. − MÉD. [En parlant d'un canal, d'un conduit] Qui est bouché, obstrué. [Ces nodosités] montrent, au microscope, une zone périphérique de jeunes cellules disséminées dans les interstices du tissu conjonctif, des vaisseaux sanguins oblitérés et des cellules géantes (Calmette, Infection bacill. et tubercul., 1920, p.212). B. − [En parlant d'un timbre-poste] Qui a reçu un cachet afin qu'il ne puisse plus servir une seconde fois. Timbre neuf ou oblitéré. La plupart des objets qu'on voyait sur cette table, livres, paquets de cigarettes, boîtes d'allumettes, boîtes de spécialités pharmaceutiques, portaient collés sur eux, de vieux timbres oblitérés (Montherl., Célibataires, 1934, p.742). − Subst. masc. La plupart des catalogues comportent pour ces anciens États trois colonnes de prix; la première pour les neufs avec gomme, la seconde pour les neufs sans gomme et la troisième pour les oblitérés (Le Figaro littér., 1eravr. 1968, p.45, col. 1). C. − Au fig. Qui est affaibli, atténué, diminué. Les idées les plus oblitérées renaissent tout-à-coup, alors que fortement émus par des objets analogues, nous cherchons dans nous-mêmes à quoi rapporter nos sensations actuelles (Dusaulx, Voy. Barège, t.2, 1796, p.100).Je n'ai que peu de souvenirs distincts de la journée fatale du dimanche, ou pour mieux dire il a fallu que d'autres aient fait revivre ces traces pour moi d'abord totalement oblitérées (Renan, Ma soeur, 1862, p.70).Tous les phénomènes de nomadisme, ou persistants, ou oblitérés, sont plus ou moins directement liés à des foires et à des faits de colportage (Brunhes, Géogr. hum., 1942, p.188). Prononc.: [ɔbliteʀe]. Fréq. abs. littér.: 53. |