Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
OBÉISSANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de obéir*.
II. − Adjectif
A. − [Correspond à obéir I] Qui obéit.
1. [En parlant d'une pers.] Enfant, fils, soldat obéissant; caractère, coeur, esprit obéissant. Avec une âme simple, obéissante, amie de la justice avec des muscles puissants, il était à craindre qu'il [Hercule] ne devînt jamais qu'un excellent militaire (A. France, Anneau améth., 1899, p.141).Ce garçon est compréhensif et érudit, et, il est aussi obéissant et pieux (Huysmans, Oblat, t.1, 1903, p.226):
. Le plus affreux, des prisonniers, c'est leur courage. Ils sont obéissants; ils ne sont pas passifs. Comme l'image de l'abattoir est bête; on n'abat pas les hommes, −il faut se donner la peine de les tuer. Malraux, Espoir, 1937, p.652.
Obéissant à, envers qqn.Il avait été un bon fils. (...) Un enfant bien sage. Bien docile. Bien soumis. Bien obéissant à ses père et mère (Péguy, Myst. charité, 1910, p.86).
[Dans une formule de politesse] Vieilli. Je suis leur très humble et obéissant serviteur (Montherl., Port-Royal, 1954, p.1017).
Emploi subst., rare. Cette complète sécurité, cette facilité à trouver sa route, qu'on promet aux obéissans (Barante, Hist. ducs Bourg., t.1, 1821-24, p.82).Si vous étiez un homme de prière, un eucharistique, un obéissant, vous ne pourriez pas peindre ces horribles toiles (Bloy, Journal, 1907, p.347).
[P. méton.] Qui manifeste l'obéissance. Le commissaire, qui l'attendait là, presque touché par sa douceur obéissante, lui demanda: −Voulez-vous dire adieu à votre frère? (Zola, Ventre Paris, 1873, p.889).
[Dans une formule de politesse] Ce message téléphonique de Françoise qui m'avait transmis l'hommage obéissant d'Albertine (Proust, Fugitive, 1922, p.485).
2. [En parlant d'un être vivant, notamment d'un animal] Il restait très poli, un peu timide même (...), la suivant à dix pas d'un air de toutou obéissant (Zola, Assommoir, 1877, p.725).
Obéissant à.Au son de votre voix toujours obéissants, Vos fidèles chevaux accouraient hennissants (Dumas père, Charles VII, 1831, v, 2, p.304).
B. − [Correspond à obéir II]
1. [En parlant d'un matériau] Facile à travailler. Anton. résistant.Un monde entre le moulage et la statue, entre la forme qu'on obtient par le modelage des matières obéissantes et complaisantes −le plâtre, la glaise, l'argile −et celle qu'on arrache à la résistance du marbre indocile (Jankél., Je-ne-sais-quoi, 1957, p.150).
2. [En parlant d'une machine, d'un moy. de transp.] Facile à manoeuvrer. Le poids de l'eau rendait la barque moins obéissante et pouvait la rendre plus lente à se relever une fois entre deux lames (Lamart., Confid., Graziella, 1849, p.162).La brave machine obéissante, d'un démarrage si aisé, que c'était un plaisir de la mettre en route (Zola, Bête hum., 1890, p.145).
3. Qui obéit (à une loi naturelle, à une force). La masse obéissante de l'atmosphère et des eaux (Faure, Espr. formes, 1927, p.177).
Prononc. et Orth.: [ɔbeisɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ac. 1694: obeïssant; 1718: -béï-; dep. 1740: -béi-. Étymol. et Hist. 1. 1176-81 «qui exécute docilement les ordres de quelqu'un» (Chrétien de Troyes, Le Chevalier de la Charrete, éd. M. Roques, 3798); 2. 1314 «qui se laisse manipuler par» (Henri de Mondeville, La Chirurgie, 269, éd. Ch. Bos, I, p.79). Part. prés. adj. de obéir*. Fréq. abs. littér.: 680. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1171, b) 1016; xxes.: a) 982, b) 757.