| NOLONTÉ, subst. fém. A. − Vx. Absence de volonté, faiblesse. Au-dessus de Mirabeau orateur, il y a Mirabeau ministre. Je veux dire Mirabeau candidat au ministère, (...) le Mirabeau plein d'idées qui gémit de voir l'État abandonné, par la nolonté [le mot est de lui] du roi, à la folle plèbe parisienne (Thibaudet,Hist. litt. fr., 1936, p.16). B. − PHILOS. Pouvoir de négation ou de refus dû à la volonté. Dans la mesure où la volition est un événement qui peut advenir ou ne pas advenir en fait, il y a bien une faculté de vouloir et cette faculté s'actualise quand on en use, reste virtuelle quand on s'abstient; en ce sens très général le pouvoir exprime une simple possibilité logique de volonté ou nolonté: l'homme est un être volontaire capable de ne pas vouloir, ou plutôt c'est un être volontaire qui n'est pas toujours voulant (Jankél., Je-ne-sais-quoi,1957, p.228). Prononc.: [nɔlɔ
̃te]. Étymol. et Hist. 1. 1771 «absence ou défaut de volonté» (De Lolme, Const., I, p.215 [éd. 1787] ds Brunot t.6, p.5, note14); 2. 1845-46 philos. «acte de la volonté qui dit non» (Besch.). Du lat. arch. noluntas (Ennius) repris à basse époque par StAugustin et St Thomas d'Aquin au sens de «action de ne pas vouloir», formé sur le lat. class. nolle «ne pas vouloir», v. nolition. Fréq. abs. littér.: 12. |