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NOLISER, verbe trans.
A. − MAR., vieilli et région. (Méditerranée). Synon. de affréter, fréter.Noliser un navire, des raffiots. Nous nolisâmes une petite barque pour Jersey, et l'on nous entassa dans la cale de cette barque (Chateaubr.,Essai Révol.,t.1, 1797, v).En plus des navires d'escorte [pour Jacques II], on nolisait cent cinquante bateaux de charge (La Varende,J. Bart,1957, p.178):
. Elle avait tout préparé pour l'éventualité de sa fuite. Une felouque espagnole, nolisée par les soins de son fattore, attendait leurs ordres à Gaëte. Ils s'y rendirent le lendemain et s'embarquèrent pour Gênes... Lamart.,Nouv. Confid., 1851, p.205.
B. − P. ext., littér. [En parlant de tout moyen de transp.] Louer (quelque chose de mobile). N'avions-nous pas nolisé une caravane nombreuse et bien chargée (Kahn,Conte or et sil.,1898, p.25).Tout le château sortit, sauf les maîtres, bien entendu, pour les voir remporter leur présent dans la charrette paysanne qu'ils avaient nolisée (La Varende,Amours,1944, p.198).
C. − TRANSP. AÉRIENS. Avion, vol nolisé. Synon. charter.
Prononc. et Orth.: [nɔlize], (il) nolise [nɔli:z]. Att. ds Ac. dep. 1798. Autrefois nau-. À rapprocher de naulage, nolage (v. Buben 1935, § 42). Étymol. et Hist. 1520 nauliser (Reg. du Chap. de S. J. de Jér., Arch. MM 36, fo48 vods Gdf.); 1589 nollixer (Lettres de négociants marseillais: les frères Hermite, éd. M. Baulant, p.88 d'apr. M. Höfler ds Z. rom. Philol. t.82, p.464, note 12); 1593 noliser (op. cit., p.111, ibid., note 13). Empr. au lat. médiév. de Gênes naulizare (doc. de 1246 et 1248 ds Vidos, pp.489-490), dér. en -idiare du lat. naulum (nolis*). V. Vidos, loc. cit. et FEW t.7, p.55a.
DÉR.
Nolisement, nolissement, subst. masc.,vieilli et région. (Méditerranée). Synon. de affrètement.Garbin Gounaille, le conducteur, celui des factures, acquits, lettres de nolisement, écritures et paperasses (Arnoux,Rhône,1944, p.197).P. méton. Lettre de nolis(s)ement. Entrez chez un de ces marchands de crédit: vous y apercevrez des corbeilles pleines de chèques, de traites, de nolissements, de reconnaissances en toutes langues (Morand,Londres,1933, p.297). [nɔlizmɑ ̃], [-s-]. Ac. 1762-1835: -ss-; dep. 1878: -s-; Littré: -ss-, -s-; Lar. Lang. fr.: -s-, vieilli -ss-. 1resattest. 1589 nollixemant (Lettres de négociants marseillais: Les frères Hermite, éd. M. Baulant, p.88 d'apr. M. Höfler ds Z.rom. Philol. t.82, p.464, note 14), 1681 nolissement (doc. août ds Isambert, Rec. gén. anc. lois fr., t.19, p.313), 1878 nolisement (Ac.); de noliser, suff. -ment1*. La forme nolesement, att. en 1337 (Contrat entre le roi de France et Ayton Doria ds Chron. norm. du XIVes., p.212 ds Gdf. Compl.) est empr. au génois nolezamento (v. B. E. Vidos ds R. Ling. rom. t.24, p.5) et noligement (1495-96 ds Jal) est empr. à l'ital. noleggiamento (dep. xvies. d'apr. DEI), dér. de noleggiare (noliser*).
BBG.Hope 1971, p.46.