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NERVALIEN, -IENNE, adj.
A. − Qui appartient à G. de Nerval; qui caractérise son oeuvre, son style. À l'état habituel, ces deux mondes [rêve et vie] sont séparés, et l'étrangeté commence, dans le récit nervalien, au moment précis où la cloison cesse d'être étanche. Angoissé d'abord, Nerval s'abandonne bientôt à l'espèce de plaisir que lui donne ce passage facile d'un plan à l'autre (Béguin, Âme romant., 1939, p.362).Tout autre le monde nervalien, non pas naturel, mais supernaturel. Si bien que le symbolisme communément attribué à Nerval est au vrai un animisme, ou un panthéisme (Durry, Nerval, 1956, p.54).
B. − Qui se rattache à G. de Nerval; qui s'inspire de ses oeuvres ou les évoque. Gérard de Nerval l'eût admiré [Fantôme d'Orient], et c'est l'oeuvre la plus nervalienne qui ait été écrite depuis le drame de la rue de la Vieille-Lanterne (Thibaudet, Hist. litt. fr., 1936, p.424).Poète [Marivaux] qui, un jour, rencontre un accent nervalien, psychologue qui sait, deux siècles avant Proust, que les yeux, l'intonation, les gestes et non les paroles, révèlent nos vrais sentiments (Civilis. écr., 1939, p.32-5).
Emploi subst., rare. Admirateur, spécialiste des oeuvres de G. de Nerval. Gérard de Nerval fut, certes, un esprit religieux (...). N'est-ce pas lui (que les nervaliens me pardonnent si je me trompe) n'est-ce pas lui qui à la question: quelle est votre croyance? répondait: «Je les ai toutes»? (Mauriac, Mém. intér., 1959, p.36).
Prononc.: [nε ʀvaljε ̃], fém. [-jεn]. Étymol. et Hist. 1926 (E. Henriot, Esquisses et notes de lecture, p.174 ds Quem. DDL t.21). Dér., au moyen du suff. -ien*, du nom de l'écrivain fr. Gérard de Nerval (1808-1855). Fréq. abs. littér.: 10.