Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
NENNI, adv.
Vx. ou p.plaisant. [Dans la conversation fam., en réponse à une interrogation explicite ou non] Non. Si tu t'imagines que je vais te laisser aller comme ça! Ta, ta, ta, nenni mon coeur, je ne te lâche point (Hugo, Travaill. mer, 1866, p.420).−Il se moquait! dit Brotteaux. −Nenni, citoyen, nenni. C'est un homme qui ne plaisante pas (A. France, Dieux ont soif, 1912, p.156):
1. On connaît la fière devise: «Comtois, rends-toi −Nenni, ma foi». On connaît aussi la participation de la province aux gloires héroïques de la nation. Il suffit d'évoquer quelques grandes figures pour montrer que le courage tranquille, la fermeté d'âme, la bravoure sans faiblesse sont ici choses fort communes. J. Defrasne, Franche-Comté et Francs-Comtois, Besançon, Camponovo, 1955, p.70.
[Renforcé par une interj. ou une conj.]
Nenni-da. Anton. oui-da.N'est-il pas vrai, maître Antoine, lui dit le père d'un air riant et moqueur, que vous faites plus de cas de cette pièce que de toutes les autres de votre maître? −Nenni-dà [sic], mon père, répondit le jardinier (Sainte-Beuve, Port-Royal, t.5, 1859, p.350).
Que nenni. Avec tout cela, voilà un homme mort (...) −Oh! que nenni, il n'est pas mort, dit le vieux moine, je le vois qui grouille (Mérimée, Chron. règne Charles IX, 1829, p.217).
Emploi subst. masc. Et quand sonna l'heure des justes noces, Sorte d'Ariane qu'on me dit lourde, Mes yeux gourmands et mes baisers féroces À tes nennis faisant l'oreille sourde? (Verlaine, OEuvres compl., t.2, Parall., 1889, p.127).
2. La pudeur n'a pas de clémence, Nul aveu ne reste impuni, Et c'est par le premier nenni Que l'ère des douleurs commence. Sully Prudh., Vaines tendr., 1875, p.179.
Doux nenni. Refus engageant. Vous eussiez dit ces jeunes filles qui se font prier pour danser, et murmurent le plus doux des nenni en détournant la tête (Goncourt, Ch. Demailly, 1860, p.95).
Prononc. et Orth.: [nεn(n)i], [neni], [na-]. Littré [nani] ,,en plusieurs provinces on prononce nan-ni, nan comme dans an; ce n'est plus la bonne prononciation``; Barbeau-Rodhe 1930 [nani] moins bien [nεni]; Pt Rob. [nani], [ne(εn)ni]; Lar. Lang. fr. [neni]; Martinet-Walter: 7/17 [nεnni]; 5/17 [neni]; 1/17 [nani]. V. ennemi. Homon. nénie. Ac. 1694 et 1718: nenny; dep. 1740: nenni. Étymol. et Hist. Ca 1135 nenil (Couronnement de Louis, éd. Y. G. Lepage, rédaction AB, 1736). Particule négative s'opposant à oil*, comp. de nen forme atone de non* et du pronom il*, en sous-entendant une forme verbale pour signifier littéralement: «il n'est, il n'a ou il ne fait pas (cela)». Fréq. abs. littér.: 44.