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NATURALISATION, subst. fém.
I.
A. − Action de conférer à un étranger ou à un apatride la nationalité du pays où il réside. Décret, lettre de naturalisation. Le lendemain de ma naturalisation, plein de joie et d'espérance à la vue d'un pays, d'une ville où le travail, l'industrie, les talens utiles étoient si amplement récompensés, et où il y avoit tant d'espace, j'oubliai que j'étois Saltzbourgeois, pour ne me considérer que comme membre de la nouvelle famille des États-Unis (Crèvecoeur, Voyage, t.1, 1801, p.69).Parmi les modes d'acquisition de la nationalité française, un des plus importants est la naturalisation (Vedel, Dr. constit., 1949, p.337).
B. −
1. Action d'introduire une espèce végétale ou animale dans un nouveau milieu. Synon. acclimatation.Le pommier est certainement l'espèce fruitière la plus souple, c'est-à-dire celle qui offre la plus grande plasticité aux conditions du milieu (...). L'aire de naturalisation du pommier est fort vaste (Boulay, Arboric. et prod. fruit., 1961, p.24).
2. Au fig. Les législateurs de l'assemblée constituante et ceux qui ont poursuivi en France la naturalisation du jury (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p.427):
. Maître de la place, le bouddhisme allait jouer dans l'histoire du Japon un rôle bien plus essentiel que dans celle de la Chine. (...) mais tout est passé au crible d'un appareil méticuleux d'adaptation et de naturalisation. Aussi le bouddhisme va-t-il revêtir au Japon des formes particulières qui lui prêtent une physionomie bien marquée... Philos., Relig., 1957, p.52-16.
[En parlant d'un mot étranger] Si le mot se refuse à la naturalisation, il faut l'abandonner résolument, le traduire ou lui chercher un équivalent (Gourmont, Esthét. lang. fr., 1899, p.101).
II. − Opération par laquelle on maintient l'apparence de la nature vivante à un animal mort ou à un végétal déraciné. Synon. empaillage (pour les animaux).Le marchand raffine encore en attirant votre regard sur des cibles, en vous apprenant que la maison se charge de la naturalisation des animaux les plus divers (Fargue, Piéton Paris, 1939, p.97).
Prononc. et Orth.: [natyʀalizasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1566 «acte par lequel un étranger obtient la nationalité du pays où il réside» (Mém. Ac. Roy. Belg., 2esérie, I, 372 d'apr. FEW t.7, p.52a); 1762 lettres de naturalisation (Ac.); 2. 1835 «acclimatation définitive d'un mot» (Th. Gautier, Préf. de Mllede Maupin, Introd., p.XLII d'apr. Matoré); 3. 1845 «acclimatation des plantes, des animaux sur un sol qui leur est étranger» (Besch.); 4. 1893 «opération par laquelle on donne à un animal mort l'apparence de la nature vivante» (DG). Dér. de naturaliser*; suff. -(a)tion*. Fréq. abs. littér.: 44. Bbg. Gohin 1903, p.366.