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NASAL, -ALE, -AUX, adj.
A. − Qui est relatif au nez ou lui appartient. Hémorragie, muqueuse nasale. Le vendeur essaie de faire croire à son acheteur que le cheval corne parce que il est atteint d'une maladie aiguë assez bénigne. Pour cela (...) il fait respirer des fumées irritantes, de façon à provoquer un écoulement nasal qui, dans son esprit doit endormir l'attention de l'acquéreur (Brion, Jurispr. vétér., 1943, p.251).L'éternuement et la sécrétion nasale qui répond à une excitation du conduit auriculaire de l'oreille moyenne (Ricoeur, Philos. volonté, 1949, p.220):
1. «Cher ami, la science appelle les choses par leur nom: l'appendice nasal est bien chez vous un des organes du plaisir. Notez bien, messieurs, que l'observation n'est pas nouvelle: Duriez cite l'exemple d'un malade que la moindre trace d'iodoforme excitait jusqu'au spasme. Le nez se colorait brusquement et il y a même noté − chose incroyable − des phénomènes d'érection.» Malheureux olfactif! Bernanos, M. Ouine, 1943, p.1394.
ANAT. Qui a rapport à la morphologie du nez. Cartilage nasal, artère nasale:
2. Un nez rehaussé, constellé de verrues et rouge du bout comme une guigne, des sourcils circonflexes et dont le poil se rebroussait en virgule, une moustache aux pointes effilées et se recourbant comme les cornes de la lune rendaient méconnaissables les traits réguliers du jeune baron; cet appareil disposé comme un chanfrein ne couvrait que le front et la protubérance nasale, mais tout le reste du visage en était changé. Gautier, Fracasse, 1863, p.205.
Cloison* nasale.
Échancrure nasale. Échancrure demi-circulaire située au-dessous de la bosse nasale, et articulée avec les os du nez (d'apr. Littré-Robin 1855).
Fosses nasales. Les deux cavités anfractueuses servant à l'olfaction, et concourant à l'accomplissement de l'acte respiratoire et à la phonation (d'apr. Littré-Robin 1855):
3. Au delà du fossé, à trente pas de moi, au milieu d'une vaste broussaille, la tour fendue, dont je voyais l'intérieur, m'apparaissait comme une énorme tête de mort. Je distinguais les fosses nasales, la voûte du palais, la double arcade sourcilière, le creux profond et terrible des yeux éteints. Hugo, Rhin, 1842, p.339.
Indice nasal. ,,Rapport qui existe sur le squelette entre la largeur maxima de l'orifice antérieur du nez et sa hauteur prise de l'épine nasale au point nasal`` (Garnier-Del. 1958).
Os nasaux ou, le plus souvent, os propres du nez. ,,Deux petits os quadrilatères qui forment la voûte osseuse du nez`` (Garnier-Del. 1958).
Point nasal. Point situé à la racine du nez. (Dict. xixeet xxes.).
Emploi subst. masc., vx. ,,Partie du casque des anciennes armures qui protégeaient le nez`` (Mots rares 1965). Les soldats ont des cuirasses à écailles et des casques à nasal, pointus du cimier, fort semblables à ceux de la tapisserie de Bayeux (Mérimée, Ét. arts Moy. Âge, 1870, p.150).
B. − [En parlant d'un mode d'articulation] Qui est marqué par une expiration totale ou partielle de l'air par le nez, le canal buccal ayant été libéré au niveau de la luette; qui est accompagné d'une résonance prononcée et anormale. Accent, chevrotement, hurlement, ricanement, rire, ton nasal. Il en résultait ainsi un son traînard et nasal dans la composition duquel entraient peut-être des hérédités provinciales (Proust, J. filles fleurs, 1918, p.877).Vous n'avez pas rêvé, Mathurin? demanda-t-il enfin de sa voix de fonctionnaire, un peu nasale, adroit compromis entre l'accent militaire et le bredouillement de l'homme de loi (Bernanos, Crime, 1935, p.780):
4. M. le Président releva, du plat de grosses truites meunières qu'on venait de lui présenter, le miroitement de son lorgnon bon marché et l'on entendit son organe nasal de vieux renard de plaidoirie: − Mais, mais, mais, trrrrr...ès volontiers! C'est quoi donc, déjà? fit-il, avec un petit «jà» traînard. Malègue, Augustin, t.2, 1933, p.73.
PHONÉT. [En parlant d'une voyelle (p. oppos. à oral) ou d'une consonne] Dont la prononciation comporte une résonance de la cavité nasale mise en communication avec l'arrière-bouche (d'apr. Mar. Lex. 1933, p.126). Phonème nasal:
5. C'était une blonde aux paupières lourdes et cernées, à la carnation fragile. Elle était frileuse, souffrait d'un perpétuel rhume de cerveau qui lui gâtait la prononciation des voyelles nasales et sortait parfois de son apathie pour lâcher avec innocence quelque mot non pas grossier, mais naïvement insolite. Duhamel, Désert Bièvres, 1937, p.93.
P. anal., MUS. Dont le timbre ressemble à celui qui est modifié par le nez. Que dire des origines de l'orgue, de la flûte nasale (Schaeffner, Orig. instrum. mus., 1936, p.8).Et ces hauts-parleurs des gramophones, les syncopes nasales de l'orchestre, les chanteuses qui lamentent sur un amoureux parti pour la guerre, cette longue plainte sanglotante de l'Islam (Cocteau, Maalesh, 1949, p.203).
Rem. Selon Littré, des grammairiens voulaient que l'on dise des sons nasals, mais l'usage admet le plur. en aux.
_Substantif
fém., PHONÉT. Type de consonne ou de voyelle dont l'articulation est caractérisée par un libre passage de l'air à travers les fosses nasales et par une occlusion du canal buccal (d'apr. Phél. Ling. 1976). En grec le traitement très différent de la nasale sonante et consonante a créé deux séries distinctes de formes (Sauss.1916, p.212).
masc., MÉD. Muscle du nez. Pour Zuckerkandl, le transverse et le myrtiforme sont les deux parties d'un même muscle, le nasal (G. Gérard, Anat. hum., 1912, p.408).
REM.
Nasalement, adv.Avec un son nasal. La dernière syllabe, dans OCÉAN, doit être prononcée nasalement (Ac. 1835; dict.xixeet xxes.).
Prononc. et Orth.: [nazal], plur. masc.[-o]. Ac. dep.1762: nasal, ale, aux. Étymol. et Hist. I. Subst. masc. ca 1100 nasel «partie du heaume protégeant le nez» (Roland, éd. J. Bédier, 1996); 1155 nasal (Wace, Brut, éd. I. Arnold, 7812). II. Adj. 1. 1538 «qui se rapporte au nez» (J.Canappe, Le Guidon en françois, fo89 ds Sigurs, p.284); 2. 1721 qualifie les sons caractérisés par une vibration de l'air dans les fosses nasales (Trév.: son nazal [it. ds le texte]; voyelles nazales [id.]); 1762 subst. fém. nasale «voyelle nasale» (Ac.). I dér. de l'a. fr. nes (nez*). II dér. du lat. nāsus (ibid.); suff. -al*. Fréq. abs. littér.: 169. Bbg. Quem. DDL t.21 (s.v. nasalement).