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MÉNOPAUSE, subst. fém.
État physiologique propre à la femme, consistant dans la cessation définitive de l'activité ovarienne et des règles; p.méton., période de la vie qui correspond à cet état, généralement à partir de la cinquantaine. Synon. âge* critique, retour d'âge*.Ménopause précoce, tardive; arthrose(s), rhumatisme de la ménopause. Les réactions psychiques à la ménopause dépendent beaucoup (...) de l'idée qu'elle [la femme] se fait elle-même de la signification réelle de son existence (H. Deutsch, La Psychol. des femmes, Paris, P.U.F., t. 2, 1949, p. 408).Une forme clinique importante puisqu'elle se retrouve dans 20 % au moins des cas: c'est la ménopause muette cliniquement si ce n'est par l'arrêt définitif des règles (BlacqueMéd.1974, p. 1133):
. Chaque période de la vie féminine est étale et monotone: mais les passages d'un stade à un autre sont d'une dangereuse brutalité; ils se trahissent par des crises beaucoup plus décisives que chez le mâle: puberté, initiation sexuelle, ménopause. Beauvoir, Deux. sexe, t. 2, 1949, p. 399.
P. anal. Il avait même ajouté qu'un homme c'est encore plus fragile qu'une femme dans les moments de la «ménopause» (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 335).
Loc. Faire sa ménopause. Chaque femme fait sa ménopause particulière; les réactions post-ménopausiques de chaque femme étant très variables et strictement individuelles (E. Justerds Les Monographies méd. et sc., janv. 1952, no18, p. 54).
En partic. Ménopause artificielle, spontanée. On rapproche des manifestations de la ménopause spontanée normale, fatale pour chaque femme, les troubles de la ménopause artificielle survenant après castration chirurgicale ou radiothérapique (Quillet Méd.1965, p. 485).
Rem. Peut s'abréger dans la lang. fam. sous la forme ménope. Faut s'éclater avant la ménope (Hanska, J'arrête pas de t'aimer, 1981, p.11 ds Quem. DDL t.23).
Prononc. et Orth.: [menɔpo:z]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1823 (Boiste). Comp. des élém. meno-, gr. μ η ν ι α ι ̃ α «menstrues» (dér. de μ η ́ ν «mois») et -pause, gr. π α υ σ ι ς «cessation, fin», de π α υ ́ ω «faire cesser; cesser».
DÉR. 1.
Ménopausée, adj. fém.Qui fait ou qui a terminé sa ménopause. La ménopause n'est pas synonyme de sénescence, et beaucoup de femmes précocement ménopausées ont, malgré l'absence de règles, une vie sociale et sexuelle normale (Lar. Méd.t. 21972, p. 318).Emploi subst. La ménopausée congestive. − C'est la femme aux bouffées de chaleur explosives, ayant trop chaud dès qu'elle est dans une pièce peu aérée, transpirant sans cause apparente. C'est la femme ayant eu des ovaires sains et vigoureux, et supportant mal la déficience hormonale. C'est souvent Vénus privée d'hommages masculins (E. Juster dsLes Monographies méd. et sc., janv. 1952p.62). [menɔpoze]. Non transcrit ds les dict. 1reattest. 1952 (Id., ibid.); de ménopause, suff. -é, -ée*.
2.
Ménopausique, adj.Qui concerne ou qui accompagne la ménopause. Algies, psychoses ménopausiques; col (de l'utérus) ménopausique. Le mot ménopause doit être pris dans son sens large de période ménopausique, débutant trois ans avant la cessation des règles et se terminant trois ans après (Ravault, Vignon, Rhumatol., 1956, p. 549).Réactions post-ménopausiques. V. supra ménopause ex. de Juster. [menɔpozik]. 1reattest. 1922 (St. Chauvet in E. Sergent, Technique clinique médicale et séméiologie, 764 ds Quem. DDL t.8); de ménopause, suff. -ique*.