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MUSULMAN, -ANE, adj.
A. − Qui se réclame de la religion islamique, qui professe cette religion. Monde, pays, population, société musulman(e); arabe musulman. Parmi les manuscrits arabes de l'Escurial, se trouve, si je ne me trompe, un ouvrage d'Ibn-el-Khatib (...) homme politique et écrivain musulman d'Espagne du début du quatorzième siècle (Barrès, Cahiers, t. 6, 1908, p.271).Restent soumis aux règles du droit musulman (...) les Français musulmans qui n'ont pas expressément déclaré leur volonté d'être placés sous l'empire intégral de la loi française (De Gaulle, Mém. guerre, 1956, p.558).
Emploi subst. Adepte de l'Islam. Bon musulman; musulman orthodoxe; se faire musulman. Le musulman considère l'islamisme comme la seule religion vraiment et purement monothéiste; et non point le catholicisme avec ses saints, sa Vierge-mère, sa Trinité (Gide, Journal, 1937, p.1286).
B. − Qui est relatif ou conforme aux règles, aux coutumes, à la culture de l'Islam ou de la religion islamique. Dogme, foi, rite musulman(e). La croyance monothéique, soit chrétienne, soit musulmane, mérite de plus en plus la réprobation que son avènement inspira (Comte, Catéch. posit., 1852, p.8).D'une voix altérée, il [un Kurde] prononça la profession de foi musulmane, comme pour se prémunir contre une tentation (Du Camp, Nil, 1854, p.229).
En partic.
Qui appartient, qui est propre à la communauté islamique. Dignitaire, prince, religieux musulman; art, école musulman(e); calendrier, croissant musulman:
. Les Arabes (...) étaient conquérans et missionnaires (...). Plus tard ce caractère a déterminé le tour fâcheux de la civilisation musulmane; c'est (...) dans la confusion de l'autorité morale et de la force matérielle, que la tyrannie, qui paraît inhérente à cette civilisation, a pris naissance... Guizot, Hist. civilis., 1828, p.18.
Qui est le fait de cette communauté. Invasion, puissance musulmane. Il se montra plein d'égards pour le clergé syriaque (...) ces chrétiens de langue arabe s'accommodaient toujours assez facilement de la domination musulmane (Grousset, Croisades, 1939, p.164).
REM.
Musulmanie, subst. fém.,hapax. Ce besoin de nouveauté pour la différenciation (...) l'emmènera en Chine, dans on ne sait quelle Perse et Babylone (...) dans tout cet Orient du dix-huitième siècle français, dans cette pâteuse musulmanie (Péguy, V.-M., comte Hugo, 1910, p.801).
Prononc. et Orth.: [myzylmɑ ̃], fém. [-an]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1551 Montssolimans subst. «adeptes de l'Islam» ([E. Charrière], Négociations de la France dans le Levant, t. 2, p.159 ds Fonds Barbier); 1553 Mussulmans (Belon, Observations..., l. 3, chap.29, fo191 vo); 1562 musulmans ([E. Charrière], op. cit., p.694 ds Fonds Barbier et Nasser, p.418); av. 1680 adj. (Ablancourt ds Rich.: troupes Musulmanes); 2. 1780 subst. fém. «sorte de tissu d'ameublement» (Vente du comte de Marcouville... ds Havard: fauteuils et bergères de muzulmane blanche à fleurs). Empr. soit directement, soit par l'intermédiaire du turc müslüman, sing. «musulman», au persan musulmān ou muslimān, plur. «musulmans», lui-même empr. à l'ar. muslim «musulman» avec adjonction de la terminaison persane -ān, marque du plur. des noms d'êtres animés. L'ar. muslim est le part. actif du verbe aslama «se confier, se soumettre, se résigner (à la volonté de Dieu)», dont le nom d'action est islām (v. islam). (Pihan, Gloss. des mots fr. tirés de l'ar., du persan et du turc, Paris, 1847; Lammens, p.176; Lok. no1516a; FEW t. 19, p.136b). Fréq. abs. littér.: 950. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1315, b) 1055; xxes.: a) 982, b) 1761.
DÉR.
Musulmanisme, subst. masc.,rare. Religion musulmane. Synon. islamisme.Il me semble que tout craque sur la terre depuis la Chine jusqu'à Rome. Le musulmanisme, qui va mourir aussi, se convulsionne (Flaub., Corresp., 1860, p.339). [myzylmanism̭]. 1reattest. 1697 (Herbelot, Bibliothèque orientale, p.325); de musulman, suff. -isme*.