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MUSARDER, verbe intrans.
Familier
A. − Passer son temps à rêvasser: en partic. flâner en s'attardant à des riens. Synon. s'attarder, badauder (fam.), baguenauder (fam.), flâner, lanterner, traînailler, traînasser, traîner.Musarder dans les rues, devant des vitrines, le long d'un chemin; perdre son temps à musarder. Ils musardaient aux étalages des magasins, s'arrêtaient aux carrefours pour écouter la chanson en vogue, c'est ainsi que Renée fit la découverte de Paris (Dabit,Hôtel,1929, p.33).À musarder ainsi le long de la route, nous n'arriverons que le soir à Puebla de Sanabria (T'Serstevens,Itinér. esp.,1963, p.264):
1. ... Pierre Brueghel (...) avait fait le voyage d'Italie, sans se presser, j'imagine (...) à pied probablement, musardant, revenant sur ses pas;, faisant de longs détours pour traverser les villages (...), s'arrêtant pour dessiner un bouquet d'arbres... Faure,Hist. art,1914, p.475.
P. métaph. Pendant les deux premiers services (...) la conversation familiale musardera le long de sujets non épineux (Gide,Caves,1914, p.694).
B. − P. ext. Perdre son temps au lieu de travailler; travailler sans énergie. Synon. glander (pop.), glandouiller (rem. s.v. glander, pop.), lambiner, traînasser, traîner.Ce n'est pas le moment de musarder. − Tiens, te voilà encore, Rémy! Je te croyais parti. J'avertirai ton papa que tu musardes et il te grondera (Renard,Poil Carotte,1894, p.222).Je tournais autour de la table où mon père était occupé à écrire (...) − Ne musarde pas: va travailler et laisse-moi tranquille! Je fis mon thème latin assis sur un talon, sans goût et mal (A. France,Pt Pierre,1918, p.270):
2. Je ne me plains pas, quoiqu'il n'y ait guère le temps de musarder, Monsieur se rend compte: pour faire proprement tout ce qu'il y a à faire ici, une femme seule, il lui faudrait des jours de vingt-cinq heures. Martin du G.,Thib., Épil., 1940, p.822.
Prononc. et Orth.: [mysaʀde], (il) musarde [myzaʀd̥]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. xiiies. [ms.] agn. «perdre son temps, muser» (Petite philosophie, éd. P. Meyer ds Romania t.15, 1886, p.260, 14), rare avant le début du xixes.: 1825-27 (Ctede Ségur, Galer. mor., t.3, p.95 ds Littré). Dér. de musard*; dés. -er. Fréq. abs. littér.: 16.
DÉR.
Musardeur, -euse, adj. et subst.;musardier, subst. masc.,littér. (Personne ou p. méton. attribut de la personne) qui est enclin -ine à musarder. Synon. flâneur.Essayer de réaliser cet état de blanc intérieur, d'écran vide d'images, que connaissent et savourent les rêveurs et les musardiers (L. Daudet, Monde images,1919, p.89).Reprendre l'autre régime (...), cette instruction rompue, indulgente et n'appuyant pas trop le licol. M. Richard s'y entendait à merveille, étant de tempérament musardeur. Que de fois la promenade nous tint-elle lieu de leçon! (Gide,Si le grain,1924, p.480).P. métaph. Pour gagner Cérilly il faut encore, de Moulins, trois ou quatre heures d'un petit train musardeur (Gide,Journal,1909, p.282). [myzaʀdoe:ʀ], fém. [-ø:z], [myzaʀdje]. 1resattest. a) 1909 musardeur adj. id., b) 1917 musardier (L. Daudet, Salons et journaux, p.228); de musarder, suff. -eur2* et -ier*.