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MÛRIER, subst. masc.
BOTANIQUE
A.− Arbre de la famille des Moracées*.
1. Arbre du genre Morus, à feuilles alternes stipulées, à fleurs unisexuées réunies en inflorescences compactes, à fruits comestibles réunis en infrutescences (v. ce mot, s.v. in-2B 2), à latex limpide et dont certaines variétés ont été introduites en France, notamment pour l'élevage du ver à soie. Culture du mûrier; allée, champ, plantation, verger de mûriers. Les mûriers à soie sont plantés partout, et élevés d'étage en étage sur des terrasses artificielles (Lamart., Voy. Orient, t. 1, 1835, p. 170).Le Mûrier (Morus), originaire d'Asie, porte sur le même arbre des épis de fleurs mâles (...) et des épis de fleurs femelles (Plantefol, Bot. et biol. végét.,t. 2, 1931, p. 342).
Bombyx* du mûrier.
En partic.
Mûrier blanc (Morus alba). Arbre à fruits blancs originaire de Chine et le plus apprécié pour l'élevage du ver à soie (d'apr. M. Chadefaud, L. Emberger, Traité de bot. systématique, Paris, Masson, t. 2, fasc. 1, 1960, p. 556). Le ver à soie, dès sa sortie de l'œuf, se met à manger en quantité des feuilles de mûrier blanc (Blanquet, Technol. mét. habill.,1948, p. 18).
Mûrier noir (Morus nigra). Arbre originaire de l'Asie du Sud-Ouest et cultivé pour ses fruits rouges-noirs (d'apr. M. Chadefaud, L. Emberger, Traité de bot. systématique, Paris, Masson, t. 2, fasc. 1, 1960, p. 556). V. mûre ex. 1.
Mûrier rouge (Morus rubra). Arbre à fruits rouges originaire de l'Amérique du Nord (d'apr. M. Chadefaud, L. Emberger, Traité de bot. systématique, Paris, Masson, t. 2, fasc. 1, 1960, p. 556).
2. Mûrier à papier ou, p. ell., mûrier (Broussonetia papyrifera). Arbre originaire de Chine, à feuillage polymorphe, à fleurs unisexuées, dioïques, et dont l'écorce fibreuse est utilisée pour fabriquer du papier et des étoffes. Étoffe, papier de mûrier. Les étoffes, (...) [que les insulaires] ont en très-grande quantité, sont faites avec le mûrier à papier (Voy. La Pérouse,t. 2, 1797, p. 126).Bien que dans l'Ouganda ce soient les hommes seulement qui font des vêtements en écorce, en Polynésie la préparation du tapa incombe aux femmes. On emploie en général l'écorce du mûrier à papier (Lowie, Anthropol. cult.,trad. par E. Métraux, 1936, p. 140).V. artocarpe ex. 2 :
1. Le papier-monnaie fut inventé par les Chinois autour du ixesiècle de notre ère (...). Les billets étaient en écorce de mûrier, de dimensions et de valeur variables, et le délit de faux monnayage était sévèrement puni. Lowie, Anthropol. cult.,trad. par E. Métraux, 1936p. 172.
3. Mûrier des Osages (Maclura aurantiaca) (d'apr. Gatin 1965). Moracée d'Amérique du Nord. Synon. oranger des Osages.
B.− Mûrier sauvage, mûrier des haies. Arbuste du genre Rubus (famille des Rosacées) dont les branches ont la propriété de se marcotter et de former des ronciers. Synon. usuel ronce.Je vis près de moi un mûrier sauvage; j'en cueillis une branche et m'avançai en la tenant à la main (Musset, Confess. enf. s.,1836, p. 165).V. absinthe ex. 2 :
2. Dans le genre Rubus (...), les petites drupes (drupéoles) du Mûrier des haies (Rubus fructicosus), encore appelé la Ronce, (...) se groupent en petits amas arrondis, qu'on appelle des mûres (...); dans la mûre, il y a adhérence entre le thalamus et les drupéoles, de sorte qu'en la cueillant on entraîne le sommet du pédoncule floral avec les drupéoles. Bot.,1960, p. 933 (Encyclop. de la Pléiade).
Prononc. et Orth. : [myʀje]. Att. ds Ac. dep. 1740. V. mûr. Étymol. et Hist. Fin xies. judéo-fr. morier « mûrier » (Raschi Gl., éd. A. Darmesteter et S. Blondheim, no721, p. 99); 1. 1remoitié xiies. morier « arbre de la famille des morées » (Psautier d'Oxford, éd. F. Michel, 77, 52 : Et ocist en grisille les lur vignes, e les moriers d'els en gelada [moros eorum in pruina; Psautier de Cambridge, même éd., 77, 47 : e lur muriers trenchad en freit]); ca 1180 morier (Fierabras, 171 ds T.-L.); 2. 1303 mourier « ronce » (doc. ds L. Delisle, Ét. sur la condition de la classe agric. en Normandie, p. 358, note 135 : super la haize du mourier) − cf. 1372 Propriétés des choses II, 29, 9 ds T.-L. : Mourier est double : l'un sauvage; Li pastourel leur pasture En font...; Privé est dit l'autre mourier. Dér. de more, meure, mûre*; suff. -ier*; -eu-, -o- prétonique s'étant fermé en -ü- (Pope, § 543; Fouché, p. 429). Fréq. abs. littér. : 248. Fréq. rel. littér. xixes. : a) 458, b) 674; xxes. : a) 268, b) 140.