| MUCHIR, subst. masc. Officier de l'armée ottomane investi de la plus haute dignité militaire, laquelle équivaut à notre maréchalat. Un renégat a tort tant qu'il n'est pas muchir; Alors il a raison (Hugo, Actes et par. 2,1875, p. 414).Et soudain Othorgul, le glorieux muchir, Couronne Branconier et dépose l'évêque (Coppée, Pour couronne,1895, I, 5, p. 220).Prononc. et Orth. : [myʃi:ʀ]. A. Daudet, Nabab, 1877, p. 82 : mou-. Plur. des muchirs. Étymol. et Hist. 1846 muchir (G. de Nerval, Les femmes du Caire ds R. des Deux Mondes, 1ermai, p. 421); 1874 muchir « officier de l'armée turque, dont le grade correspond à celui de maréchal » (Lar. 19e); 1866 mouchir (G. d'Alaux, Le Liban et Davoud Pacha, R. des Deux Mondes, mai ds Burns, p. 99). Empr. à l'ar. mus̆īr (part. actif de ašāra « conseiller, donner un avis, commander », IVeforme de s̆āra « conseiller ») « conseiller, ministre; commandant d'un corps d'armée, d'une région militaire; maréchal »; mot également passé en turc (orth. mod. müs????ür) au sens de « maréchal ». Voir Dozy t. 1, p. 800b; H. Wehr, A Dictionary of Modern Written Arabic. |