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MOUSSE4, adj.
A.− Vieilli. Qui n'est pas (plus) aigu ou tranchant. Synon. émoussé.Couteau à pointe mousse. C'était une bonne vieille lame espagnole (...) qui (...) pouvait parer des coups et en porter de solides, sinon de mortels, car elle était épointée et mousse (Gautier, Fracasse,1863, p. 214).
P. anal. Chèvre mousse. Chèvre qui n'a pas de cornes. (Dict. xixeet xxes.).
B.− Au fig., littér. Qui est émoussé; qui manque d'acuité, de finesse. Mes yeux sont battus et mousses (Amiel, Journal,1866, p. 473).J'allais donc, hier matin, droit devant moi, le regard mousse. Et, soudain, sensation d'angoisse : je viens de me voir hors de moi (...). Un passant, un vulgaire passant de la rue, qui me ressemble de façon révoltante (Duhamel, Journ. Salav.,1927, p. 108).Des pensées (...) le visitaient incessamment, baignées dans une préoccupation constante, aiguë ou mousse, coupante ou ouatée (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 381).
Prononc. et Orth. V. mousse1. Étymol. et Hist. 2emoitié du xves. mosse « émoussé » (René d'Anjou, Œuvres, éd. Th. de Quatrebarbes, t. 2, p. 12); 1558 mousse (Des Périers, Nouvelles récréations et joyeux devis, 48, éd. K. Kasprzyk, p. 196). Mot très vivant dans les parlers au sud de la Loire, d'où il a pénétré en fr. Il est issu du lat. pop. *muttius « tronqué » dér. du rad. prérom. utt- (motte*), cf. a. prov. mos, de même sens (xiie-xiiies. ds Rayn.). Fréq. abs. littér. : 57. Bbg. Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 134; t. 3 1972 [1930], p. 170.