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MOURRE, subst. fém.
Jeu de hasard ancien qui consistait soit pour un joueur à montrer rapidement sa main à un partenaire, certains doigts étant repliés, les autres dressés, afin de donner à deviner le nombre de doigts levés; soit pour deux joueurs à montrer rapidement et simultanément un certain nombre de doigts dressés en criant un chiffre correspondant au nombre de doigts levés. Le duc (...) jouait (...) à la mourre en se laissant rafler son argent (Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 61).Ils ne crient pas, ni les doigts de la moure, ni leur bonne opinion de celui-ci, ni leur rage contre celui-là (Suarès, Voy. Condottière,t. 3, 1932, p. 41).
Prononc. et Orth. : [mu:ʀ]. Att. ds Ac. 1694-1740, 1835, 1878. Étymol. et Hist. Av. 1527 Morre (C. Marot, Epitaphe VI ds Œuvres diverses, éd. C. A. Mayer, p. 195); 1534 mourre (Rabelais, Gargantua, chap. 20, éd. R. Calder, M. A. Screech, V. L. Saulnier, p. 136). Empr. à l'ital. mor(r)a, att. comme terme de jeu dep. le xives. (d'apr. DEI), prob. issu de l'ital. dial. du sud morra « troupeau » (parce que les doigts levés par les joueurs font penser aux membres d'un petit troupeau) lui-même à rapprocher de l'ital. mor(r)a, sicilien murra « tas de pierres, grand rocher », du type prérom. *mŭrr- (cf. moraine et G. Rohlfs ds R. Ling. rom. t. 2, p. 294). V. FEW t. 6, 3, p. 237. Bbg. Hope 1971, p. 44.