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* Dans l'article "MOULE2,, subst. fém."
MOULE2, subst. fém.
A. −
1. MALACOL. Mollusque lamellibranche (de la famille des Mytilidés), à coquille bivalve foncée et renflée, comprenant soixante-dix espèces qui vivent dans toutes les mers du globe. C'est sur les rivages des mers que l'homme trouva la riche teinture de la pourpre, la soie de la moule pinnée (Bern. de St-P.,Harm. nat.,1814, p.197).
2. En partic.
a) Mollusque bivalve d'un bleu ardoisé, de forme oblongue et renflée, vivant à proximité des côtes sur les rochers et les corps submergés, et faisant l'objet d'un élevage (la mytiliculture). Byssus, coquille de moule; parc à moules; moules de bouchot; un litre de moules. Les sacs, mouillés, avaient une odeur fraîche d'algues marines; un d'eux, crevé par un bout, laissait couler un tas noir de grosses moules (Zola,Ventre Paris,1873, p.622).La Pointe-du-Nez, jaune de lichens, barrée de violet par la plinthe de moules que découvrent les basses marées (Colette,Mais. Cl.,1922, p.277):
. Comme nous arrivions devant les marchandes et que les moules étaient fraîches et tentantes, je dis: (...) je pourrais t'offrir une douzaine de moules. Ses yeux noirs brillaient de désir et nous nous mîmes, tous deux, à manger des moules. La marchande nous les ouvrait et nous dégustions. G. Leroux,Parfum,1908, p.24.
P. méton. Chair comestible de ce mollusque. Moules (à la) marinière(s), farcies, frites.
b) Moule rouge de Toulon (Provence), moule barbue (Normandie). Synon. région. de modiole.
c) P. anal. Moule d'étang. Anodonte. V. ce mot ex.Moule (de rivière). Mulette. Une coquille de moule tombée sur le gazon frappa son regard. Il la ramassa. C'était une de ces moules de la Vologne qui contiennent des perles grosses comme des pois (Hugo,Rhin,1842, p.204).
3. Arg. Sexe de la femme (ds Le Breton 1975).
B. − P. anal., péj., fam. Personne molle, sans énergie; personne sotte, maladroite, niaise. Synon. imbécile, gourde (fam.), nouille (fam.).Quelle moule! On craignait la partie nulle. On criait: − Vas-y! Vas-y, fainéant! Tape, hé! grande moule! (Van der Meersch,Empreinte dieu,1936, p.121).Si je vous écoutais, je ferais de ce garçon une moule, un incapable (Duhamel,Passion J. Pasquier,1945, p.101).
Emploi adj. Être moule; air moule. À dîner... le soir où j'étais à côté de vous... ce que j'ai dû vous paraître moule! (Gyp,Mar. Chiffon,1894, p.56).
Prononc. et Orth. V. moule1. Étymol. et Hist. 1. 1240-80 moulles «mollusque lamellibranche comestible» (Baudouin de Condé, Dits et contes, 159, 180 ds T.-L.); 1690 moules d'eau douce dans les rivières et les étangs (Fur.); 2. 1878-79 «personne peu dégourdie» (La Petite lune, no27, p.4). Du lat. musculus «même sens».
DÉR.
Moulière, subst. fém.Bassin naturel de moules ou installation d'élevage des moules. Synon. parc* à moules.Moulière artificielle; bouchots d'une moulière. La Corée du Sud possède aussi quelques moulières naturelles importantes dont les apports forment la presque totalité de sa production (A. Boyer,Les Coquillages comestibles,Paris, P.U.F., 1968, p.53). [muljε:ʀ]. 1reattest. 1681 subst. fém. «lieu où l'on élève les moules» (Ordonn., août ds Littré); de moule2, suff. -ière*.
STAT.Moule1 et 2. Fréq. abs. littér.: 575. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 832, b) 920; xxes.: a) 855, b) 727.
BBG.Quem. DDL t.9.