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MORTALITÉ, subst. fém.
A. − Fait d'être mortel; nature, condition mortelle.
1. Fait d'être sujet à la mort. Le secret de notre parenté à Dieu doit être cherché dans notre mortalité (S. Weil, Pesanteur, 1943, p.93):
1. Si la mort nous effraie par la représentation de douleurs qu'elle contient en puissance, rassurons-nous! Cet effroi n'est pas fondé en réalité, mais provient d'un jugement faux, que la connaissance de la véritable physique doit redresser en lui substituant la certitude de la mortalité de l'âme et de son insensibilité dans la mort. J. Vuillemin, Essai signif. mort, 1949, p.42.
2. Vieilli. Caractère de ce qui entraîne la mort. La mortalité d'une blessure (Littré).
B. − Fait de mourir.
1. [Chez l'homme ou chez l'animal] Mort d'un ensemble de sujets à une époque donnée. La certitude commune à tous les habitants qu'une peine de prison équivalait à une peine de mort par suite de l'excessive mortalité qu'on relevait dans la geôle municipale (Camus, Peste, 1947, p.1355).
SYNT. Accroissement, baisse, diminution, recul de la mortalité; mortalité effrayante, énorme, excessive.
2. (Taux de) mortalité. Rapport entre le nombre de décès dans une période donnée (généralement un an) pour une population donnée (généralement 1000 personnes):
2. La mortalité générale pour 1000 habitants, un peu inférieure à 9 dans les pays les plus avancés, dépasse 20 au Mexique, au Chili, à Ceylan, aux Indes. Perroux, Écon. XXes., 1964, p.350.
[Suivi d'un compl. de cause introd. par de ou par] La mortalité par pneumonie tomba à 32 pour 100 (Carrel, L'Homme, 1935, p.248).
[Suivi d'un adj. déterminatif ou d'un subst. compl. déterminatif (introd. par de) ou compl. de lieu (introd. par sur)] La mortalité sur les hommes et le bétail (Barante, Hist. ducs Bourg., t.4, 1821-24, p.362).La mortalité opératoire est relativement importante. Les statistiques prouvent que les résultats sont d'autant meilleurs que le malade a été précocement opéré (Quillet Méd.1965, p.345).
SYNT. Mortalité endogène, exogène, maternelle, néo-natale, postnatale; mortalité des/sur les bestiaux, les chevaux.
Mortalité infantile. Nombre d'enfants n'ayant pas atteint l'âge d'un an pour 1000 naissances dans la même année. Le taux de mortalité infantile était [au Mexique] en 1920 de 226 pour 1000; il est tombé en 1959 à 75 pour 1000 (Lesourd, Gérard, Hist. écon., 1966, p.488).
Table de mortalité. Table, utilisée par les compagnies d'assurance sur la vie, qui donne le pourcentage de mortalité pour un groupe d'invididus donnés. Il est utile à la connaissance de la constitution physique de l'homme d'avoir des tables de mortalité, des moyennes de la taille, du poids, de la force musculaire, à différents âges et dans différents pays (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p.111).
Prononc. et Orth.: [mɔ ʀtalite]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. «Ensemble de morts dans un laps de temps déterminé» a) ca 1140 «épidémie» (Geoffroi Gaimar, Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 1370); 1155 (Wace, Brut, 14675 ds T.-L.: Mortalité fud grant de gent Par air corrumpu e par vent); b) 1180-1200 «massacre» (Chevalerie Vivien, éd. A. L. Terracher, 1786 [ms. Boulogne, 1695]); 2. fin xiies. «condition mortelle des hommes [ici, du Christ fait homme]» (Sermons de St Bernard, éd. W. Foerster, p.96, 37); 3. 1749 démogr. (Buffon, Hist. nat. hom. Œuvr., t.4, p.211 ds Littré). Empr. au lat. mortalitas «nature, condition mortelle, sujétion à la mort»; à basse époque «quantité d'individus qui meurent; épidémie, peste; carnage». Fréq. abs. littér.: 117.