| MORBLEU, interj. Vieilli, littér. [Juron exprimant une colère mêlée d'impatience et d'indignation] Morbleu! criait d'une voix de tonnerre le général de Rouvray (...) quels maudits bavards! (Hugo, Bug-Jargal, 1826, p.74).J'ai placé mon orgueil sur ta tête, et morbleu, tu ne me feras pas banqueroute (Augier, Beau mariage, 1859, p.148).Envoyons-nous, morbleu! des lettres par fournées! (Verlaine,
Œuvres posth., t.1, Varia, 1896, p.89).Prononc. et Orth.: [mɔ
ʀblø]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1664 par la morbleu! (Molière, Princesse d'Elide, 1erintermède, scène 2); 1665 morbleu! (Id., Dom Juan, III, 1). De même orig. que mordieu*; cf. morbieu ca 1480 (Guillaume Coquillart, Monologue du Puys, 44, éd. M. J. Freeman, p.302). Bbg. Espe (H.). Die Interjektionen im Altfranzösischen. Berlin, 1908, p.51. _ Quem. DDL t.12. |