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MORALISANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de moraliser*.
II. − Adjectif
A. − [En parlant d'une pers.] Qui aime à faire la morale ou qui défend la morale. Une petite femme moralisante, dévote, et toujours irritée (Maupass., Contes et nouv.,t.1, Soirée, 1887, p.582).Gentille, peu moralisante, tante Hélène, avec son air d'être toujours ailleurs, ne nous intimidait pas. Nous nous mîmes à tenir devant elle un tas de propos «inconvenants» (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p.87).
B. − [En parlant d'une chose]
1. Qui élève ou qui a pour but d'élever le sens moral, les sentiments. Synon. moralisateur (v. ce mot II A 2).La sensibilité dégénère en sentimentalité dans la peinture moralisante de Greuze (Réau, Art romant.,1930, p.21).V. création ex. 4:
1. Le spectacle de ce monde n'est pas du tout moralisant. Le sera-t-il un jour? Qu'on est heureux de connaître et de pratiquer quelques nobles âmes. Cela repose le coeur et restaure la foi au bien. Amiel, Journal,1866, p.280.
2. Propre à celui qui veut élever le sens moral, la valeur morale d'autrui. Synon. moralisateur (v. ce mot II B).La sévérité envers autrui est souvent un simple prolongement de l'agressivité masochiste moralisante (Mounier, Traité caract.,1946, p.712):
2. ... la manie moralisante, qu'il [Diderot] avait (...) en commun avec Jean-Jacques, le portait à s'occuper un peu trop des affaires des autres, à ériger en maxime générale chacune de ses pensées et à proclamer «scélérat» quiconque ne pensait pas comme lui. Guéhenno, Jean-Jacques,1950, p.177.
Prononc.: [mɔ ʀalizɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Étymol. et Hist. 1778, 15 avr. (Le Babillard ds Proschwitz). Part. prés. adjectivé de moraliser*. Fréq. abs. littér.: 30. Bbg. Gohin 1903, p.235.