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MOQUERIE, subst. fém.
A. − Au sing. Disposition habituelle à se moquer (de quelqu'un), à railler. Synon. gouaille (fam.), ironie, raillerie.La moquerie a cela de redoutable qu'elle rend ridicules ceux dont on se moque (Alain, Propos,1913, p.159).V. aussi moqueur ex. 2:
1. − Ne vous moquez pas de moi! − Et pourquoi non, Monsieur Pasquier? Mon père dit toujours que la moquerie est un très précieux excitant, qu'elle nous force, mieux que le reproche, aux examens de conscience. Duhamel, Combat ombres,1939, p.23.
SYNT. Moquerie et dédain/dérision; accent, air, esprit, expression, goût, lueurs, sourire, ton de moquerie.
B. − P. méton., au sing. ou au plur. Action ou parole moqueuse. Synon. brocard, pointe, quolibet, sarcasme.L'amour-propre la retenait, et la crainte d'une moquerie (Goncourt, Journal,1853, p.120).C'était l'époque où je t'accablais de mes moqueries, où je m'acharnais à te mettre en contradiction avec tes principes (Mauriac, Noeud vip.,1932, p.120):
2. Il fut terrible de moquerie, de taquineries de toutes sortes. − Moi, dit-il, je croyais que tu coucherais dans un confessionnal, cette nuit... (...) Pendant tout le dîner il trouva des plaisanteries de ce goût. Zola, Conquête Plassans,1874, p.984.
SYNT. Moquerie(s) et brimades, huées, humiliations, injures, insultes, outrages; moquerie(s) et fanfaronnades, rires; être exposé, indifférent, insensible, sourd à la moquerie; être un objet, une occasion, un sujet de moquerie(s); provoquer, susciter la moquerie; les moqueries fusent; moquerie(s) affectueuse(s), amicale(s), cruelle(s), douce(s), tendre(s); moquerie(s) fine(s), franche(s), innocente(s), légère(s), lourde(s), sourde(s), spirituelle(s).
C. − Vx. Chose absurde qui ne peut être prise en considération, au sérieux. Synon. absurdité, dérision, duperie, plaisanterie.Les hommes voulant avec sincérité la liberté des suffrages doivent (...) se réunir pour mettre fin à des scandales qui feroient de notre gouvernement représentatif, une véritable moquerie (Chateaubr., Polém.,1818-27, p.40).Le métier de poète est une moquerie; On ne vit pas ainsi d'oisive rêverie (Pommier, Crâneries,1842, p.18).
Prononc. et Orth.: [mɔkʀi]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1275 «action, parole par laquelle on se moque» (Adenet Le Roi, Buevon de Conmarchis, éd. A. Henry, 884); 2. 1280 «action, habitude de se moquer d'autrui, raillerie» (Clef d'Amour, éd. A. Doutrepont, 1235); 3. 1280 «absurdité, chose que l'on ne peut considérer sérieusement» (ibid., 1320). Dér. de moquer*; suff. -erie*. Cf. en anc. fr. moquement «moquerie, raillerie» att. du début xiiies. (Comm. s. les Ps., Richel. 963, p.186b ds Gdf.) à ca 1500 (Therence en franç, fo207d, Verard, ibid.) et moqueis «id.» 1225-30 (Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 2079). Fréq. abs. littér.: 483. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 742, b) 603; xxes.: a) 678, b) 689.