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MOQUE2, subst. fém.
A. − Région. (littoral de la Manche et de l'Atlantique). Petit pot de terre en forme de tasse avec anse, servant à boire, ou gobelet en fer-blanc servant à mesurer des denrées. La dite princesse d'Éboli, genou à genou avec ce paysan et ces vieilles pêcheuses, sirotant son café dans une moque de matelot (Barb. d'Aurev., Memor. A... B...,1864, p.432).Barrada alla vite chercher sa petite moque, qu'il portait pendue à sa ceinture le jour et qu'il serrait la nuit dans un canon (Loti, Mon frère Yves,1883, p.38).Après m'avoir offert dans un cabaret du faubourg deux moques d'un cidre très dur, qui me fit mal à la tête, il m'emmena dans sa carriole au village de Saint-Pierre (A. France, Vie fleur,1922, p.406).
B. − Arg., vieilli. ,,Dans une «case» au bagne, tinette aux nécessités`` (Esn. 1966).
Prononc. et Orth.: [mɔk]. Besch. 1845: mocque. V. aussi Vialar, Rose mer, 1939, p.12. Étymol. et Hist. 1. 1776 Québec «vase qui sert à boire ou à mesurer» (doc. ds Juneau, Probl. de lexicol. québécoise, Québec, 1977, p.200); 1780 «gobelet en faïence» (Glossaire du patois rochelais), 1800 «gobelet de fer-blanc» (Boiste); 2. 1931 arg. (d'apr. Esn.). Mot qui se rencontre de la Normandie à la Gascogne (aussi à Boulogne sur Mer) et qui correspond au b. all. mokke «cruche, pot», m. néerl. moken «petite mesure de capacité», néerl. mok «tasse en fer-blanc», frison de l'Est mukke «vase de terre cylindrique» (cf. aussi angl. mug «cruche, pot» depuis 1570 ds NED). Il est difficile de déterminer avec certitude laquelle de ces lang. est à l'origine du mot en fr. selon FEW t.16, p.563b. Pour l'existence de moque dans les parlers créoles de l'Océan Indien et des Antilles voir R. Chaudenson, Le lexique du parler créole de la Réunion, t.2, pp.812-813. Bbg. Wartburg (W. von). Drei kleine Gruppen galloromanischer Wörter germanischen Ursprungs. Mél. Rohlfs (G.) 1958, pp.486-487.