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MOIRÉ, -ÉE, adj. et subst. masc.
I. − Adjectif
A. − [En parlant d'une étoffe] Qui a reçu l'apprêt de la moire; qui a le caractère de la moire. Ruban moiré. Des épaules d'un blanc lustré (...); la lumière glissait dessus comme sur une étoffe moirée (Balzac, Fille Ève, 1839, p.120).Jupe de gris satin moiré (Michelet, Journal, 1858, p.392).Robes de soie unie ou moirée (Farrère, Homme qui assass., 1907, p.78).
B. − P. anal. Qui rappelle la moire par son aspect ondé, changeant. Les fruits suivaient la saison comme les fleurs: (...) tous les velours, toutes les soies végétales, vivantes, moirées et changeantes comme le ciel natal (Pesquidoux, Livre raison, 1925, p.116).Une atmosphère indécise, tantôt embuée, tantôt moirée et nacrée (Dorival, Peintres XXes., 1957, p.27):
. ... quand le soleil mourait derrière les arbres, c'était sur ces eaux mortes un glacis rose, une pourpre pâle et moirée, où se mélangeaient des lueurs d'un vert attendri... Bourget, Profils perdus, 1884, p.308.
Spécialement
ÉBÉN. Les sycomores blancs, à peine moirés, aux reflets de soie (Arts et litt., 1935, p.84-5).Des bois ondés (...); des bois moirés − dont les veines imitent le dessin capricieux des étoffes moirées; des bois flammés (Viaux, Meuble Fr., 1962, p.5).
TECHNOL. Papier moiré. Ces grandes pièces froides et démodées, (...) les murs tapissés de papier blanc moiré (Chardonne, Dest. sent., i, 1934, p.56).
C. − P. métaph. L'été, dans l'herbe, au bruit moiré d'un vol d'abeille (Verlaine, Jadis, 1884, p.202).La véritable interprète de ce rôle divers et moiré fut MmeCécile Sorel (L. Daudet, Qd vivait mon père, 1940, p.210).
II. − Subst. masc., gén. au sing.
A. − Aspect, caractère de la moire. Le moiré est (...) obtenu par écrasement partiel des fils de trame qui perdent leur forme cylindrique et provoquent de ce fait des effets de lumière (Mét.1955, s.v. moireur).
B. − P. anal. Effet analogue à celui de la moire. Le moiré de leurs parquets luisants (Lorrain, Phocas, 1901, p.297).
TECHNOL. Moiré métallique. Apparence analogue à celle de la moire donnée à certains métaux (notamment le fer-blanc) par traitement avec de l'acide; métal ainsi traité. Les serviettes (...) passées dans des coulants de moiré métallique (Balzac, Illus. perdues, 1839, p.207).
Prononc. et Orth.: [mwaʀe]. Ac. 1740-1798: adj., 1835, 1878: part. passé et subst., 1935: subst. Étymol. et Hist. 1. [1540 d'apr. FEW t.18, p.85b correspond à une altération ds l'éd. des Anciennes Poésies fr., t.2, p.215, de l'a. et m. fr. moré, -ée «brun, noir»] 1740 (Ac.: Moiré. Qui a l'œil de la Moire, qui est ondé comme la Moire); 2. 1819 subst. moiré métallique (Obs. modes, IV, p.121). Dér. de moire*; suff. -é*. Fréq. abs. littér.: 71.