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MNÈME, subst.
PHILOS. Mémoire au sens large, comprenant la mémoire inconsciente et la mémoire organique; p.méton., trace organique qui serait la base matérielle du souvenir. La difficulté apparaît saisissante, si l'on songe à l'étrange dualité de la mémoire, ou plutôt à la Mnème, au sens des Allemands (Ruyer, Conscience, 1937, p.129).L'engramme représenterait l'unité mnémonique enregistrée, la mnème (individuelle ou collective) serait constituée par l'ensemble des souvenirs ou engrammes (Encyclop.Sc. Techn., 1972, p.696).
Rem. Les dict. enregistrent ce mot en gén. comme masc.
REM.
Mnémique, adj.Qui concerne la mémoire, le mnème. Synon. mnémonique.C'est le langage qui permet d'établir un contact étroit entre les contenus du moi et les restes mnémiques des perceptions visuelles et surtout auditives (Freud, Abr. psychanal., trad. par A. Bermann, 1949, p.25).
Prononc.: [mnεm]. Étymol. et Hist. 1. 1926 «ensemble d'engrammes» (M. Forel, La Mnème dans la schizophrénie un Annales médico-psychol. II, 275 ds Quem. DDL t.29); 2. 1932 (Lal. 1reéd., réimpr. 1938: «trace laissée dans le protoplasma par les excitations antérieures»). Empr. à l'all. Mneme (R. Semon [zoologiste all. 1859-1918], Die Mneme als erhaltendes Prinzip im Wechsel des organischen Geschehens, 1904 ds Lal. et Brockhaus Enzykl.), et celui-ci au gr. μ ν η ́ μ η «mémoire, souvenir».