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MITHRIDATE, subst. masc.
ANC. PHARMACOL. Drogue composée, variante de la thériaque, attribuée à Mithridate et renommée comme antivénéneuse. Prendre du mithridate (Ac.1798-1878).
Vx. Vendeur de mithridate. Charlatan; hâbleur. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc. et Orth.: [mitʀidat]. Ac. dep. 1694: mithridate. Étymol. et Hist. a) 1425 metridat «espèce de contrepoison» (Ol. de La Haye, Grande Peste, 213 ds Delb. Notes mss); av. 1514 mithridat (J. Lemaire de Belges, Traité de la différence des schismes et des conciles de l'Eglise ds Œuvres, éd. J. Stecher, t.3, p.233); 1580 mitridate (B.Palissy, Disc. admin., p.455). Empr. au lat. médiév. mithridatum «espèce de contrepoison» (Du Cange), altération du lat. tardif mithridatium (att. au ves. chez Caelius Aurelianus), lui-même empr. du gr. Μ ι θ ρ ι δ α ́ τ ε ι ο ς dér. du nom propre Mithridates, roi du Pont (mort en 63 av. J.-C.), qui passe pour s'être immunisé contre les poisons en s'habituant à en prendre des doses progressivement croissantes. Voir FEW t.6, 2, p.182a.
DÉR.
Mithridatisme, subst. masc.a) Immunité acquise à l'égard d'un poison par ingestion répétée de doses croissantes de ce poison. (Dict. xxes., Méd. 1966, Monc. 1971, Méd. Biol. t.2 1971). L'usage de certaines substances actives établit une tolérance, un mithridatisme; cela se voit même pour les substances alimentaires (Cl. Bernard, Princ. méd. exp.,1878, p.234).b) Au fig., littér. Insensibilité, indifférence acquise par l'habitude. En disant «Babal», «Mémé», pour désigner des gens qu'elle ne connaissait pas, l'ambassadrice de Turquie suspendait les effets du «mithridatisme» qui, d'ordinaire, me la rendait tolérable (Proust,Sodome,1922, p.660). [mitʀidatism̭]. 1reattest. 1878 (Cl. Bernard, loc. cit.); dér. sav. du nom propre Mithridate (mithridate), cf. l'angl. mithridatism (1851 ds NED).