Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
MISERERE, MISÉRÉRÉ, subst. masc.
A. −
1. LITURG. CATH. Psaume cinquantième qui commence dans la traduction latine de la Vulgate par Miserere mei, Deus, et p. méton., musique qui accompagne le psaume. Dire un/des miserere. Le miserere, c'est-à-dire ayez pitié de nous, est un psaume composé de versets qui se chantent alternativement d'une manière très-différente (Staël,Corinne, t.2, 1807, p.144).C'est le vendredi que vous vous fustigez, en récitant le miserere, avec la discipline? (Huysmans,Oblat, t.1, 1903, p.220).
Loc. fig. [P. allus. au premier et au dernier mot du miserere] De miserere à vitulos. D'un bout à l'autre. Le seigneur l'écouta bouche bée, de miserere à vitulos sans bouger seulement la prunelle de l'œil (E. Pérochon,Milon, Paris, Plon, 1936, p.32 ds R. Ling. rom. t.42, 1978, p.110).
2. Temps très court (correspondant à la durée d'un miserere). Ils [les moissonneurs] se jettent à terre au soleil même, dorment un miserere et se relèvent aussitôt (Mauriac,Vie Racine, 1928, p.42).
B. − MÉD., vx. Coliques de miserere, p. ell., miserere. (Douleurs provoquées par) l'occlusion intestinale. Synon. iléus.Il est mort d'un miséréré (Ac.1798-1878).Si je reste comme ça, sur le ventre, je vais attraper le miserere (Giono,Regain, 1930, p.123).
Prononc. et Orth.: [mizeʀeʀe]. Ac. 1694 et 1718: misereré; 1740-1878: miséréré; 1935: miserere; Littré, DG: miséréré; Rob.: miserere ou miséréré; Lar. Lang. fr.: miserere: ,,l'orthographe avec accent, miséréré, est fréquente``. Au plur. des miserere, des misérérés. Étymol. et Hist. 1. a) Début xiies. miserere subst. fém. «psaume cinquantième» (St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 709); b) av. 1550 miserere subst. masc. «id.» (P. Doré, L'adresse de l'esgaré pecheur, 2a ds Fr. mod. t.6, p.64); 1840 «chant composé sur les paroles du psaume miséréré» (Ac. Compl. 1842); c) 1546 avoir du Miserere jusques à Vitulos «être bien étrillé, bien battu» (Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, XXIII, 79); d) 1662 «espace de temps qu'il faut pour dire un miséréré» (Racine, Lettre du 13 juin ds Œuvres, éd. P. Mesnard, t.6, p.479); 2.1538 miserere mei «colique violente, dangereuse, due à l'occlusion intestinale» (Est., s.v. ileos); 1546 miserere (Ch. Estienne, Dissection des parties du corps, p.183); 1687 colique de miserere (Racine, Lettre du 8 août ds Œuvres, éd. citée, p.574). Mot lat. signifiant «aie pitié», 2epers. du sing. de l'impér. prés. de misereri «avoir compassion, pitié de», qui commence le psaume cinquantième, miserere mei, Deus «aie pitié de moi, mon Dieu». 1 c p. allus. aux moines qui se donnent la discipline en disant le psaume miserere dont le dernier mot est vitulos; cf. au sens de «litanie», l'a. fr. miserele (xiies. ds Gdf. et T.-L.). Fréq. abs. littér.: 86.