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MICOCOULIER, subst. masc.
BOT. Arbre de la famille des Ulmacées (Celtis australis) très répandu dans le midi de la France et dont le bois flexible et imputrescible est recherché en ébénisterie ainsi que pour la fabrication de manches d'outils, de fouets, de cravaches. Ces nombreuses ruches d'abeilles (...) qui, au renouveau du mois de mai, suspendent cent essaims aux grands micocouliers (Lamart., Cours litt.,1859, p. 252).Sur la rive droite de la rivière s'étageaient (...) des micocouliers, dont l'amande produit une huile fort utile (Verne, Île myst.,1874, p. 230).[La bête] prit le galop sous le manche de micocoulier manié à tour de bras (Arnoux, Chiffre,1926, p. 28).Les Celtis ou Micocouliers ont des feuilles dissymétriques à la base, comme les Ormes, mais le fruit est une drupe noire, et les graines ont un embryon courbé. Ce sont des arbres d'ornement du Midi; leur bois, dit bois de Perpignan, sert à faire des manches de fouet (Bot.,1960, p. 1087 [Encyclop. de la Pléiade]).
Prononc. : [mikɔkulje]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1547 (Ch. Estienne, De lat. et graec. nomin. arb. ds Gdf. Compl. : Lotos est un arbre nommé en Provence micacoulier); 1557 micocoulier (L'Escluse, Traduction de Dodoens, Histoire des plantes cité par Roll. Flore t. 10, p. 94). Mot prov. issu du gr. mod. μ ι κ ρ ο κ ο υ ̃ κ κ ι (Th. V. Heldreich, Die Nutzpflanzen Griechenlands, p. 19 d'apr. H. Schuchardt ds Z. rom. Philol. t. 28, p. 194) par dissimilation du 3ek en l et perte du ρ peut-être par dissimilation en face de ce l (v. FEW t. 20, p. 20b).
DÉR.
Micocoule, subst. fém.Fruit du micocoulier, qui a l'aspect d'une petite cerise noire, au goût douceâtre et sucré. (Dict. xxes.). − [mikɔkul]. − 1reattest. 1557 (L'Escluse, Traduction de Dodoens, Histoire des plantes d'apr. Roll. Flore t. 10, p. 96); dér. régr. de micocoulier. − Fréq. abs. littér. : 13.
BBG. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], pp. 332-333; t. 3 1972 [1930], p. 231.