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MEUNIER, -IÈRE, subst. et adj.
I. − Substantif
A. − masculin
1. Personne qui possède ou exploite un moulin; personne dont la profession est de fabriquer de la farine en utilisant un moulin. L'homme travaillait comme meunier chez un nommé Martin, au grand moulin de Chinard (Pourrat,Gaspard,1922, p.198).Un meunier n'a pas besoin de dire qu'il est meunier, on voit bien toute la farine qu'il a sur lui (Proust,Prisonn.,1922, p.20).
En appos. Garçon meunier. Aide d'un meunier. Des garçons meuniers, le bonnet sur l'oreille, occupés à charger leurs mulets (Balzac,Lys,1836, p.31).
Expr. Il s'est fait d'évêque* meunier; il est devenu d'évêque* meunier.
Échelle* de meunier.
2. Spécialement
a) ICHTYOL. Synon. de chevesne.Les dimensions au-dessous desquelles les poissons et écrevisses ne peuvent être pêchés (...) sont déterminées comme il suit (...) les truites (...) carpes (...) meuniers (...) 14 centimètres de longueur (Code pêche fluv.,1875, p.55).
b) PHYTOPATHOL. Maladie parasitaire de certains végétaux caractérisée par une fine moisissure blanche qui recouvre les feuilles. La lèpre appelée aussi blanc des feuilles et meunier apparaît souvent lorsque l'humidité est surabondante et que la lumière fait défaut. Elle envahit les courges, les épinards, les haricots, les tomates, les melons etc. (Gressent,Potager mod.,1863, p.914).
c) VITIC. Cépage noir à gros grains dont le dessous des feuilles est recouvert d'un duvet blanc. Les cépages des raisins noirs sont (...) le meunier, le vert doré d'Ay (Ali-Bab,Gastr. prat.,1907, p.152).Une mutation très duveteuse, le meunier (...) est à la fois plus rustique et de moindre valeur oenologique (Levadoux,Vigne, 1961, p.38).
B. − féminin
1. Femme du meunier. Elle a chanté un petit air «C'est la fille de la meunière Qui dansait avec les gars!...» (Céline,Mort à crédit,1936, p.623).
2. Spécialement
a) CUIS., loc. adj. À la meunière ou, p. ell., meunière. [En parlant d'un aliment et le plus souvent d'un poisson] Qui est cuit dans un corps gras après avoir été préalablement trempé dans du lait puis retourné dans la farine. Sole meunière. M. le Président releva, du plat de grosses truites meunières qu'on venait de lui présenter, le miroitement de son lorgnon (Malègue,Augustin,t.2, 1933, p.73).
b) ORNITH. Nom usuel de la mésange bleue. (Dict. xixeet xxes.).
II. − Adj. Qui concerne la meunerie. Industrie meunière. Nettoyage meunier du blé (Mém. de la Société centrale d'Agricult.,1874, p.501 ds Littré Suppl. 1877).Un blé meunier (Fén.1970).
Prononc. et Orth.: [mønje], fém. [-jε:ʀ]. Ac. 1694, 1718 meusnier, dep. 1740 meunier; le fém. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. A. 1. a) 1174 molnier «celui qui possède, qui exploite un moulin à céréales» (G. de Pont-Ste-Maxence, St Thomas, éd. E. Walberg, 224); 1260 meunier (E. Boileau, Métiers, 18 ds T.-L.); b) 1237 munoiere «femme de meunier» (doc. ds Gdf. Compl.); 1538 meusniere (Est.); 1636 meunière (Monet); 2. adj. 1611 musnier «qui se rapporte au moulin ou au meunier» (Cotgr.); 1874 meunier «relatif à la meunerie» (Mém. de la Société centrale d'Agricult., loc. cit.); 3. 1884 sauce meunière (A. Daudet, Sapho, p.108); 1933 truite meunière (Malègue, loc. cit.). B. Fig. a) 2emoitié xives. molier (lire molnier) «espèce de poisson, probablement le chevaine, le chabot» (Gesprächbüchlein romanisch und flämisch, éd. J. Gessler, p.19); 1530 meunier «chevaine, chabot» (Palsgr., p.244); b) 1573 monnier «mésange à longue queue» (Constantinus, Supplementum linguae latinae, foHh II ro, s.v. parus); 1791 meunière (Valm.); c) 1765 «maladie des végétaux causée par un champignon, couvrant les végétaux d'un fin duvet blanc» (Encyclop.); d) 1832 «variété de raisins à grains noirs, à feuilles garnies de duvet blanc» (Raymond). Du b. lat. molinarius (TLL), dér. de molinum (moulin*). La forme meunier est due à l'infl. de mots tels que meule*, meut (forme anc. du verbe moudre*). Fréq. abs. littér.: 270. Fréq.rel. littér.: xixes.: a) 473, b) 293; xxes.: a) 523, b) 272. Bbg. Sain. Arg. 1972 [1907], p.94. _ Staaff (E.). Qq. rem. sur le passage d'eu atone à u en fr. In: [Mél. Wahlund (C.)]. Mâcon, 1896, p.249.