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* Dans l'article "MESSIE,, subst. masc."
MESSIE, subst. masc.
A. − RELIG. Celui qui, en vertu de la promesse de Dieu renouvelée par les prophètes de l'Ancien Testament, est attendu par le peuple juif comme le libérateur qui instaurera le Royaume de Dieu:
1. ... Laurent, comprends bien: pour vous, le messie est venu. C'est fini, à tout jamais fini, car il ne viendra pas deux fois. Mais pour nous, Laurent quel rêve! Quel avenir! Je me demande si tu peux comprendre ce que je veux dire. Attendre le messie, c'est quelque chose, Laurent, c'est magnifique. Duhamel, Jard. bêtes sauv., 1934, p.13.
Ce sauveur reconnu par les chrétiens dans la personne du Christ. La venue du Messie. Si les Hébreux se sont maintenus trois mille ans tournés vers le Messie, c'est que celui-ci leur apparaissait nimbé de la gloire de leur peuple (Teilhard de Ch., Milieu divin, 1955, p. 199).V. christ ex. 1:
2. ... la liberté crucifiée sur le Calvaire avec le Messie en descendra avec lui; elle remettra aux nations ce nouveau Testament écrit en leur faveur et jusqu'ici entravé dans ses clauses. Chateaubr., Mém., t.4, 1848, p.598.
Faux messie. Celui qui se donne pour le messie annoncé par les Prophètes. Épisodes de faux messies qui se sont succédé d'âge en âge jusqu'aux temps modernes (Weill, Judaïsme, 1931, p. 123).
Loc. Attendre qqn comme le Messie (avec majuscule ds Ac., Littré). Attendre quelqu'un avec une grande impatience, une vive espérance. Je vous attendrai comme le Messie, dit Marcel. − Pas si longtemps, dit Musette en riant (Murger, Scènes vie boh., 1851, p. 81).Sa mère (...) donnait dans la réaction jusqu'à la rage et attendait les alliés comme le Messie (Sand, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 411).
Région. (Canada). Attendre le messie. [En parlant d'une femme] ,,Attendre un enfant`` (Bél. 1957 et 1974).
B. − Personne providentielle dont on attend la venue; personne qui se croit investie d'une mission exceptionnelle. De toutes parts à la fois (...) le nom de M. Delangre monta au milieu d'un concert d'éloges. Il devenait le Messie attendu, le sauveur ignoré la veille, révélé le matin et adoré le soir (Zola, Conquête Plassans, 1874, p. 1151).Lacoste (...) trouvait naturel que sa qualité de messie allât de pair avec une fortune immense (Queneau, Enf. du limon, 1938, p. 229).
Rem. Emploi fém. exceptionnel: L'avénement prochain de la messie, la femme nouvelle, a déjà surgi (Musset ds R. des Deux Mondes, 1832, p. 492).
REM.
Messiaque, adj.,rare. Du Messie. Synon. messianique (v. ce mot A).Ère, période, règne messiaque. Au fond, c'était une époque sabbatique ou messiaque qu'ils [les juifs] attendaient, et non pas seulement un messie (P. Leroux, Humanité, t. 2, 1840, p. 706).
Prononc. et Orth.: [mesi], [mε-]. Ac. dep. 1694 Messie; également avec une minuscule (supra). Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1224 Messies relig. juive et chrét. (Gautier de Coinci, D'un archevesque qui fu a Tholete [I Mir 11], 295, éd. V. F. Koenig, t. 2, p. 16); b) 1690 faux Messie (Fur.); c) 1690 expr. il a été attendu comme le Messie (ibid.); 2. ca 1500 fig. «sauveur, homme providentiel» (Commynes, Mémoires, l. 7, chap. 17, éd. J. Calmette, t. 3, p. 103: tous ces païs [...] n'attendoient que ce Messias pour se rebeller); rare av. le xixes. 1823 (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 1, p. 55). Empr. au lat. chrét. Messias «Messie» (Évangile selon St Jean 1, 41 et 4, 25), gr. Μ ε σ σ ι ́ α ς «id.» (ibid.), et ceux-ci à l'araméen mes̆īḥā «oint», lui-même empr. à l'hébr. biblique mās̆ī a «id.» (de māsaḥ «oindre»), terme appliqué dans l'Ancien Testament à tous ceux qui sont investis d'une mission divine, confirmée par une onction: les prêtres, les prophètes et les rois d'Israël, et en partic. le Messie à venir. L'équivalent gr. de mās̆ī a est Χ ρ ι σ τ ο ́ ς (Christ*). Fréq. abs. littér.: 353. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 1051, b) 277; xxes.: a) 310, b) 268.
DÉR.
Messianité, subst. fém.Caractère, qualité de Messie. L'application [du titre de fils de l'homme] que s'en faisait Jésus à lui-même était (...) la proclamation de sa messianité (Renan, Vie Jésus, 1863, p. 136).La messianité de Jésus (Philos., Relig., 1957, p. 48-10). [mesjanite], [mε-]. 1reattest. 1863 (Renan, loc. cit.); dér. sav. de messie, suff. -(i)té* étoffé en -anité d'apr. messianisme*, messianique*.