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MENÉE, subst. fém.
I. − Ensemble de moyens secrètement mis en oeuvre pour faire aboutir un projet, pour nuire à une personne ou à une institution. Synon. agissements, complot, intrigue, machination, manoeuvre.
Au sing., rare, vieilli. On publie à grand bruit quelque noirceur nouvelle, quelque atroce menée qui fait frémir d'horreur les bons propriétaires (Michelet, Peuple, 1846, p. 154).
Au plur., usuel. Perfides, secrètes menées; menées antimilitaristes, subversives. Vous rencontrerez des menées, du secret, des souterrains, une habile conduite de la vie pour arriver au succès (Goncourt, Journal, 1862, p. 1079).Les fameuses lois dites «scélérates» sur les menées anarchistes du 28 juillet 1894 (Baradat, Organ. préfect., 1907, p. 146):
. ... il triompha, lorsqu'il parvint, après des intrigues sans nombre, de sourdes menées qui durèrent dix ans, à se faire nommer grand écuyer de Sa Sainteté. Zola, Rome, 1896, p. 37.
II.
A. − VÉN. Voie que prend un cerf en fuite et où il entraîne à sa poursuite la meute et les chasseurs. Suivre la menée; être à la menée. Les chiens sonnant, les piqueurs chevauchant et cornant la menée (Valéry, Variété [I], 1924, p. 85).
B. − HORLOG. ,,Chemin parcouru par une dent de roue, depuis le point où elle rencontre l'aile du pignon jusqu'à celui où elle la quitte`` (Havard 1889).
C. − Région. (Suisse et Franche-Comté). Amas de neige amoncelé par le vent. Synon. congère.La neige (...) formant de véritables dunes blanches, des «menées» qui se déplaçaient rapidement sous l'effort du vent (Pergaud, De Goupil, 1910, p. 63).
REM. 1.
Menée, subst. fém.,arg., homon. Douzaine. (Ds France 1907, Esn. 1966).
2.
Menées, subst. fém. plur.,homon. ,,Livre liturgique byzantin contenant mois par mois, du 1erseptembre au 31 août, toutes les parties propres des fêtes fixes de l'année liturgique`` (Foi t. 1 1968). La plupart des menées sont divisées en 12 livres, soit un par mois (Mus.1976).
Prononc. et Orth.: [məne]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 «signal prolongé qui accompagne la poursuite d'une troupe ennemie» (Roland, éd. J. Bédier, 1454: .vii. milie graisles i sunent la menee), en a. fr. seulement; 2. ca 1190 «poursuite de la bête chassée» (Béroul, Tristan, éd. A. Ewert, 4088), d'où 2emoitié xiiies. «voie où la bête chassée mène les chasseurs» (Chace dou cerf, 489 ds T.-L.); 3. 1458 surtout au plur. «actions, pratiques» (Arnoul Gréban, Mystère de la Passion, éd. O. Jodogne, 22335); en partic. 1461 «pratiques secrètes et artificieuses dont on se sert pour faire réussir quelque dessein» par longues subtiles menées (G. Chastellain, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, IV, 240); 4. 1644 pat. Suisse romande «amas de neige que la tempête amoncelle en certains endroits» (Chaillet, M.N, 1886, 302 ds Pierreh.), dans les dict. comme région. franc-comtois à partir de Littré 1868; 5. 1765 horlog. (Encyclop. t.8). Part. passé fém. subst. de mener*. Fréq. abs. littér.: 102.