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MÉGARON, subst. masc.
ARCHÉOL. En Troade, au iiiemillénaire ,,habitation rectangulaire à foyer fixe et à vestibule avec toit en double pente. (...) à l'époque mycénienne et grecque, (...) grande pièce d'apparat`` (Perraud 1963). Non moins originales étaient les demeures seigneuriales. (...) ces megara (singulier: megaron) étaient des édifices quadrangulaires, allongés, composés d'une entrée et d'une salle, laquelle contenait en son milieu le foyer (Hist. de l'art,t.1,1961,p.565 [Encyclop. de la Pléiade]).Le palais [de Mycènes] qui, bâti sur le sommet de la colline, comprend une salle du trône, un sanctuaire et un mégaron composé de trois pièces successives, un vestibule extérieur (aithousa), un vestibule intérieur (prodomos) et une pièce principale (mégaron proprement dit) avec un foyer central entouré de quatre colonnes soutenant un lanterneau (Grèce, Paris, Hachette, 1967, p.69 [Les Guides bleus]).
Prononc. et Orth.: [megaʀ ɔ ̃]. Lar. 20e: megaron; Lar. encyclop.: mégâron, plur. des mégara; Rob.: mégaron, plur. des mégara ou (francisé) des mégarons. Étymol. et Hist. 1885 (George Perrot, Homère d'après les plus récentes découvertes de l'Archéologie ds Revue des Deux Mondes, p.297). Mot gr. τ ο μ ε ́ γ α ρ ο ν «grande salle», parfois «palais». On rencontre en fr. la forme Mégara (1765, Encyclop.: nom qu'on donnoit dans l'Attique aux premiers temples de Cérès), mégaron (1845, Besch.), mégare (1903, Nouv. Lar. ill.) qui semble être un autre mot (v. Chantraine).