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MÉGARDE, subst. fém.
A. − Rare. Défaut d'attention. Ah! là oui! Bon Dieu! Par exemple! Il s'était trompé! Ah! mégarde! Et depuis longtemps! Ah! Erreur n'est pas compte! (Céline,Mort à crédit, 1936, p.556).Les accords de ravissement, qui annoncent l'extase du Vénusberg sont parfois si semblables au choeur pénitent des pèlerins sur la route de Rome, qu'il suffit d'une mégarde pour qu'un chevalier s'y trompe! (J. Vuillemin,Essai signif. mort, 1949, p.221).
B. − Loc. adv. Par mégarde. Par manque d'attention. Synon. par inadvertance, par distraction.Le bonheur que par mégarde ou par caprice vous m'avez donné ce soir (Sand,Lélia, 1833, p.59).La borne d'un champ qui aurait été déplacée par mégarde par le charretier de M. Petitpas, en labourant (Maupass.,Contes et nouv., t.1, Cas de MmeLuneau, 1883, p.105).À l'office elle trouva une lettre de lui qui traînait par mégarde dans le livre de comptes de la cuisinière (Proust,Swann, 1913, p.195).
Prononc. et Orth.: [megaʀd̥]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 «faute d'attention» (Geffrei Gaimar, Histoire des Anglais, éd. A. Bell, 857: Par la mesgarde des Bretuns Fud alumee...); 2. ca 1195 par mesguarde «par inattention, sans le vouloir» (Ambroise, Guerre sainte, 5132 ds T.-L.). Déverbal de l'a. fr. mesgarder trans. «mal garder» (ca 1180, Marie de France, Fables, 52, 25, ibid.), dér. de garder*; préf. mé-*. Fréq. abs. littér.: 161.