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MÉDERSA, subst. fém.
Établissement d'enseignement supérieur traditionnel dans les pays musulmans, en Afrique du Nord notamment, dans lequel on enseigne le droit, la théologie et la littérature. Tu as vu quel noble cavalier est mon fils? Et ce n'est pas un de ces coureurs de steppes qui ne savent que brider et panser leurs chevaux. Il a étudié dans plusieurs medersas, voyagé du Maroc aux Indes (Lenormand, Simoun, 1921, 5etabl., p.56).Les lycées d'enseignement franco-musulman donnent, en même temps que l'enseignement traditionnel des médersas, un enseignement préparatoire au baccalauréat de l'enseignement secondaire (Encyclop. éduc., 1960, p.129).V. hausser I ex. de Farrère.
Rem. ,,Les médersas [sont] devenues en 1949 lycées et collèges «franco-musulmans»`` (Lanly 1962, p.87).
Prononc. et Orth.: [medε ʀsa]. Lar. 19e, Littré: mé-; Lar. 20e-Lar. Lang. fr.: me-; Rob.:mé- ou me-; Hachette 1980: me- ou mé-; docum.: medersah (v. hausser I ex. de Farrère). Vieilli: médressé (Besch. 1845, Lar. 19e, Littré). Au plur. des médersas ou medersas (Lar. Lang. fr. et docum.). Étymol. et Hist. I. 1612 medresse «collège musulman» (B. de Vigenère, trad. N. Chalcondyle, Hist. de la décadence de l'Empire grec et establissement de celui des Turcs, 2epart., p.644). II. 1876 médersa «en Algérie, école musulmane d'enseignement supérieur» (Chanzy, Journ. offic., 19 déc., p.9502, 2ecol. ds Littré Suppl. 1877). I empr. au turc medrese «école, collège» et celui-ci à l'ar. madrasa (cf. II). II empr. à l'ar. maghrébin medersa, corresp. à l'ar. class. madrasa «école, collège», dér. de darasa «étudier».