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MATADOR1, subst. masc.
JEUX
A. − L'une des cartes supérieures ou maîtresses du jeu de l'hombre. Spadille, manille et baste sont les trois premiers matadors (Ac.1798-1935).Qui ne voudrait jouer à l'Hombre qu'avec cinq matadors perdrait rarement toute sa fortune (J. de Maistre,Corresp., 1808, p.43).Celui qui jouerait sa fortune au jeu de l'hombre, avec spadille sec, n'aurait pas moins joué follement, quand même il prendrait huit matadors au talon (J. de Maistre,Corresp., 1811, p.192).
P. anal., fam. et vieilli. Personnage haut placé, important, puissant. Il eut alors un magnifique hôtel, il fut un des matadors de la finance (Balzac,Vieille fille, 1836, p.275).M. Buloz inspire, dirige, corrige, rature, modifie les matadors de l'esprit contemporain (Veuillot,Odeurs de Paris, 1866, p.409).Ces matadors du Parquet, de la Coulisse et des Pieds humides, les faiblesses humaines ne les épargnent pas plus que les autres (Arnoux,Paris, 1939, p.35).
B. − Version plus simple du jeu de jacquet. (Dict. xxes., Alleau 1964). P. méton. ,,Figure obtenue avec deux dés dont le total est de sept points`` (Alleau 1964).
C. − Variante, jouée à deux, du jeu de dominos où deux moitiés de domino doivent atteindre un total de sept points. (Dict. xxes., Alleau 1964). Le Patron et Pibou (...) disputaient une partie de dominos, un matador (Arnoux,Zulma, 1960, p.206).P. méton. ,,L'un des quatre dominos entiers pouvant être juxtaposés aux dominos blancs dans cette variante de jeu pour un total de sept points`` (Alleau 1964).
Prononc. et Orth.: [matadɔ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. 1. a) 1660 terme de jeu «nom des cartes maîtresses de l'hombre» (Oudin Esp.-Fr.); b) 1777 «personnage haut placé» (Mirabeau, Lettres [éd. 1792], t.1, p.41); 2. 1776 taurom. (Trad. de Twiss, Voyage en Portugal et en Espagne, 329 ds Quem. DDL t.18). Empr. successifs à l'esp. matador, dér. de matar «tuer» (lui-même dér. du lat. mattus, v. mat2), proprement «tueur» (1155 ds Al.) d'où p. ext. «torero» et «carte maîtresse de l'hombre» (xvies., ibid.). Bbg. Pohl (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots. Fr. mod. 1963, t.31, p.299.