| ![]() ![]() ![]() ![]() MARTYRISÉ, -ÉE, part. passé et adj. I. − Part. passé de martyriser*. II. − Emploi adj. A. − Qui a été torturé, qui a subi de mauvais traitements; p. ext., qui a beaucoup souffert physiquement ou moralement. Chien, corps martyrisé; esclaves martyrisés. Alors les bâtons servirent à de grands combats où Perrin, moins fort et moins agile que son compagnon, eut les épaules et les bras martyrisés (Duranty,Malh. H. Gérard,1860, p.168). ♦ P. anal. Paris! Paris outragé! Paris brisé! Paris martyrisé! (De Gaulle,Mém. guerre,1956, p.709). ♦ [P. méton.] Le visage n'était pas beau, mais les traits fins, et il y avait ce regard martyrisé où se lisait une si grande tristesse et une si grande bonté qu'il rachetait la laideur des visages autour de lui (Green,Journal,1948, p.188). − Emploi subst. Personne qui a souffert un martyre. Ce personnage extraordinaire qui avait été tour à tour (...) un diplomate en Chine et au Japon, un martyrisé portant encore aux deux poignets les stigmates de la martyrisation (Goncourt,Journal,1890, p.1096). B. − P. anal., plus rare. Qui a subi des dégâts, du dommage. Nous avions été coulés par un baleinier (...). Pas un cri ne s'éleva du pont du canot martyrisé; il y eut seulement un léger bruit, comme d'un déchirement (Baudel.,Avent. Pym,trad. d'E. Poe, 1858, p.13).L'orage s'épaissit et descend sur l'étendue des champs écorchés et martyrisés (Barbusse,Feu,1916, p.378). Prononc.: [maʀtiʀize]. |