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MARITORNE, subst. fém.
Fam. Femme sans grâce, vulgaire; servante laide et peu soignée. Synon. souillon.L'auberge était desservie par un peuple de maritornes échevelées qui portaient les plus beaux noms du monde: Casilda, Mathilde (Gautier,Tra los montes, 1843, p. 35).Il ne vit plus qu'un corps mou, une face bestiale et blême, la filasse de la chevelure collée par la sueur, une croupe animale dans l'organdi froissé de la robe (...). Quelle magie avait tout à coup changé la reine de tragédie en cette maritorne pesante? (Adam,Enf. Aust., 1902, p. 270).Son déjeuner lui fut apporté par une brave maritorne, jeune, mais de cette solide laideur qui est gage de rendement (La Varende,Pays d'Ouche, 1934, p. 129).
En appos. à valeur d'adj. Une servante maritorne n'avait point cherché à attenter à la pudeur de Pierrot. C'était d'ailleurs une bonne bougresse assez serviable (Queneau,Pierrot, 1942, p. 55).
Prononc. et Orth.: [maʀitɔ ʀn]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1798 «femme, fille mal tournée, malpropre» (Ac.). Francisation de l'esp. Maritornes, nom d'une servante repoussante dans le Don Quichotte (I, XVI, 56) de Cervantès (v. Cor.-Pasc., s.v. Maria, p. 853a), d'où comme nom commun le sens de «servante ou femme laide et désagréable» en usage dep. le xviies. en esp. (v. Al.). V. aussi malitorne. Fréq. abs. littér.: 20.