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MARINIÈRE, subst. fém.
A. − NATATION. Sorte de nage latérale où l'on exerce une poussée avec un bras, l'autre chassant l'eau vers l'arrière.
Nager à la marinière. Il nageait «à la marinière», avec une force qui le projetait hors de l'élément (La Varende,Caval. seul, 1956, p. 86).
B. − ART CULIN. Sauce claire à l'oignon et au vin blanc.
À la marinière, loc. adj. et, p. ell., marinière, adj. Préparé avec cet accompagnement. Moules (...) à la marinière. Étant bien nettoyées, mettez-les à la casserole avec du vin blanc (...) carottes en tranches, ognon et persil hachés fin, thym, gousse d'ail, un peu de sel, poivre, 2 clous de girofle (Audot,Cuisin. campagne et ville, 1896, p. 312).Les veinards qui consommaient une choucroute, un sandwich, une assiettée de moules marinières, une soupe à l'oignon (Cendrars,Bourlinguer, 1948, p. 67).
C. − MODE. Blouse ample et longue sans ouverture sur le devant. Marinière en lainage bleu roy (Marie-France, 15 sept. 1951, p.13).
En appos. à valeur adj. L'homme, vêtu d'un costume marin en grosse serge, un tricot à raies bleues et blanches sous la vareuse marinière, examinait d'Arrast, attentivement (Camus,Exil et Roy., 1957, p. 1667).
Prononc. et Orth.: [maʀinjε:ʀ]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1532 chaulses à la marinière (Rabelais, Pantagruel, éd. V. L. Saulnier, XXI, p. 168); 1800 pantalons à la marinière (Journ. de Paris, no6, 6 vendémiaire an IX, 35 b ds Quem. DDL t. 10); 1920 marinière «vêtement de forme semblable à celle d'un vêtement de marin» (L'Écho de Paris, 10 mai, 4e-f, ibid. t. 13); 2. 1836 à la marinière, loc. adv., en art culin. et en natation (Raymond). Dér. de marine1* «mer, côte, bord de la mer» (v. étymol. A 1); suff. -ier, -ière*.