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MARIEUR, -EUSE, subst. et adj.
I. − Substantif
A. − Celui, celle qui s'emploie à arranger des mariages. Comment aurez-vous pu faire un choix? Vous ne connaissez personne dans la ville. Eh! j'oubliais le vieil abbé de Montègre, avec qui votre père était lié. C'est le plus grand marieur qui soit au monde (Leclercq, Proverbes dram.,Mar. manqué, 1835, p. 68).«Bon ton, bonne famille, belles manières, laquais et femme de chambre, beaucoup de religion», écrivait notre vieille marieuse (Tharaud, Maîtr. serv.,1911, p. 236):
1. Ils sont sur le bord de ce plateau où elle a eu à la fois tant de peur et tant de chaleur d'amour. Elle y pense. Elle pense que c'est le vent qui a été son marieur. Sa vie n'a commencé que de là. Giono, Regain,1930, p. 168.
Emploi adj. Prêtre marieur. Ces vieilles filles inlassablement marieuses autant que célibataires endurcies (Mounier, Traité caract.,1946, p. 354).
Au fig. Celui qui allie, associe intimement deux choses. Voici l'entêté chercheur et l'heureux trouveur de mélodies populaires, le bon marieur des modes antiques et des harmonies modernes, M. Bourgault-Ducoudray, avec une scène de Thamara (Bruneau, Mus. fr.,1901, p. 122).
B. − Rare. Celui qui fait office de mari:
2. ... si l'aînée reste vieille fille pour toujours après avoir coiffé sainte Catherine, elle peut célébrer avec un «marieur» de son choix un «mariage blanc». L'illusion est complète: messe de mariage, festin, danses. La mariée est conduite par les gens de la noce à la chambre nuptiale, mais le «marieur» n'en franchit pas la porte... Menon, Lecotté, Vill. Fr.,2, 1954, p. 50.
II. − Adj., rare. Enclin au mariage. La génération montante, particulièrement marieuse et prolifique à cette époque (Camus, Exil et Roy.,1957, p. 1632).
Prononc. et Orth.: [maʀjoe:r], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1585 (Noël du Fail, Contes et Discours d'Eutrapel, XXIX ds Œuvres Facétieuses, éd. J. Assézat, t. II, p. 243); 1680 subst. fém. marieuse (Rich.). Dér. de marier*; suff. -eur2*.