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* Dans l'article "MARCHE2,, subst. fém."
MARCHE2, subst. fém.
I. − Action de marcher.
A. − [Appliqué à un animé]
1. Mode de progression naturel de l'homme qui s'exécute par une série de pas plus ou moins rapides mais plus lents que la course. La marche (...) vise un objet précis. Elle est un acte dirigé vers quelque chose que notre but est de joindre (Valéry,Variété V,1944, p. 149):
1. Ici, [l'homme] ne sera-t-il pas toujours M. Jourdain, faisant de la prose sans le savoir, marchant sans connaître tout ce que sa marche soulève de hautes questions? Pourquoi la marche de l'homme a-t-elle eu le dessous, et pourquoi s'est-on préférablement occupé de la marche des astres? Balzac,Théor. démarche,1833, p. 615.
En partic. Mode de déplacement chez certains animaux. Marche sur quatre pieds. Lorsqu'un quadrupède veut marcher, après avoir légèrement fléchi les articulations de ses pieds de derrière, il les étend pour porter son corps en avant (Cuvier,Anat. comp.,t. 1, 1805, p. 489).Les crabes à la marche oblique et les homards aux tâtonnements d'aveugles l'épouvantent (Renard,Journal,1890, p. 64).
2. Action de marcher, d'une certaine manière ou sous certaines conditions.
a) Allure générale d'une personne qui se déplace. Marche lente, précipitée, sûre; accélérer, précipiter, ralentir sa marche. Dans sa marche rapide sa bottine craquait avec mille séductions, elle avait une allure un peu cavalière et virile (Flaub.,1reÉduc. sent.,1845, p. 26).Sa marche assurée, sa taille souple, ses narines roses et ouvertes (...), dénotaient une de ces natures ardentes qui répandent autour d'elles un parfum de volupté (Dumas fils, Dame Camélias,1848, p. 89):
2. Après avoir chargé sur le dos son sac bourré de viande, de fromages et de bouteilles de vin (...) il partit, sa canne à la main. Il prit un pas de marche bien rythmé (celui des chasseurs, pensait-il), en sifflotant des airs gaillards qui rendaient plus légère son allure. Maupass.,Contes et nouv.,t. 1, Dimanches bourg. Paris, 1880, p. 289.
b) Manière particulière d'avancer. Synon. démarche.Marche hésitante, zigzagante. Il ne cessait pas sa marche de crabe (...) il avançait toujours (Malraux,Cond. hum.,1933, p. 250).
c) Loc. adj. [Dans un compl. de temps] Distance évaluée par le temps mis à la parcourir à une vitesse normale. C'est un lépreux. Chassé de son village, à trois jours de marche, il ne connaît ici personne (Gide,Voy. Congo,1927, p. 725).
d) Progression dans un certain sens. Marche ascendante, descendante, marche en avant. Péniblement, tirant la jambe, s'aidant dans leur marche ascensionnelle du geignement plaintif des mitrons au labeur, Croquebol et La Guillaumette atteignirent tant bien que mal au sommet du calvaire (Courteline,Train 8h47,1888, 2epart., v, p. 149).
Au fig.:
3. ... les chefs ont des sentiments actifs, et la jalousie se transforme chez eux en une soif d'arriver, coûte que coûte, aux positions les plus enviées, en employant tous les moyens qui permettent d'écarter les gens qui gênent leur marche en avant. Sorel,Réflex. violence,1908, p. 244.
e) Déplacement d'un groupe de personnes dans un certain ordre. Ordre de marche; ouvrir, fermer la marche; marche du cortège, du convoi. Passe donc en tête! C'est ridicule. Nous ne savons pas du tout où il faut aller; et c'est nous qui ouvrons la marche (Romains,Copains,1913, p. 265).V. aussi infra 4.
Au fig. Ouvrir la marche. Être le pionnier dans un certain domaine, donner l'exemple. Ce sont les Anglais qui ont ouvert la marche [pour la couleur locale], et nous nous sommes évertués, à leur suite, à donner l'assaut aux chefs-d'oeuvre du génie humain (Delacroix,Journal,1853, p. 139).
3. Exercice sportif pris volontairement dans un but de détente physique ou compétitif. Marche, marche à pied (pléonasme usuel).
a) Exercice de plein air fait sur le mode de la promenade. Anna fit entendre à son professeur que l'exercice de la marche pourrait seul la rétablir (Reider,MlleVallantin,1862, p. 159):
4. La marche aère l'esprit, rend la vision plus nette, l'observation plus claire. C'est en flânant que l'on fait aussi les plus pittoresques rencontres, et je crois avec Térence que rien de ce qui est humain ne nous est étranger. T'Serstevens,Itinér. esp.,1933, p. 38.
Chaussures, souliers de marche. Chaussures montantes conçues spécialement pour la marche à pied. Les boutiques de chaussures arboraient (...) des enseignes improvisées, qui tiraient l'œil. Les plus timides annonçaient : souliers de chasse, ou: souliers de marche. Quelques audacieux affichaient: godillots (Martin du G.,Thib.,Été 14, 1936, p. 506).
Région. (Canada). Prendre une marche (trad. littérale de l'angl.: to take a walk). Faire une promenade. Si j'allais vous reconduire? Je voulais justement «prendre une marche» (Ringuet,Le Poids du jour,Montréal, éd. Variétés, 1949, p.78).
b) Épreuve sportive dans laquelle les marcheurs s'engagent à parcourir une distance généralement longue à une allure accélérée (v. marcheur I A 2). Marche athlétique, sportive. Il propose d'occuper ces jeunes garçons à des exercices physiques qui les fatiguent, des entraînements militaires, du football, de la marche dans le vélodrome que le directeur (...) met volontiers à leur disposition (Gide,Journal,1914, p. 470).
4. Déplacement d'un groupe de personnes dans un ordre et un but déterminés.
a) ARMÉE. Mouvement des troupes. Ordre de marche, marche en avant; marche de l'armée, des alliés; marches et contremarches. Le colonel Rampon (...) ayant eu avis de la marche de l'ennemi, poussa une forte reconnaissance à sa rencontre (Las Cases,Mémor. Ste-Hélène,t. 1, 1823, p. 349):
5. ... parce qu'au dépôt, vous parlez si on se fait ch... des sous-off, qui nagent pour ne pas repartir et qui t'en font baver; des marches de jour, des marches de nuit, du service, de l'exercice. Dorgelès,Croix de bois,1919, p. 275.
Brigade, unité de marche. Brigade ou unité regroupant des éléments d'infanterie (artillerie, transmission, génie) et chargée de participer à une opération ou à une campagne déterminée. Le Régiment de marche du Tchad. Constituer, en Afrique française libre, 2 brigades coloniales de marche comprenant chacune: 3 bataillons d'infanterie; 1 compagnie de découverte et de combat; 1 batterie d'artillerie; 1 compagnie de transport; 1 section de transmission; 1 section du génie; des éléments de services (De Gaulle,Mém. guerre,1954, p. 654).
Marche forcée. Marche imposée au delà de la distance prévue dans le but de gagner du terrain sur l'ennemi. Des troupes nombreuses (...) s'avançaient à marches forcées pour détruire les bandes insurrectionnelles (Zola,Fortune Rougon,1871, p.212).
Au fig. Hélas rien ne peut changer l'esprit qui est en nous: notre vie est une marche forcée (L. de Vilmorin,Fin Villavide,1937, p. 68).
Marche sur (v. marcher II A 2 a).La guerre devint inévitable dès la marche sur Fez (Barrès,Cahiers,t. 11, 1916, p.184).
En marche! En avant, marche! [Commandement donné aux troupes pour les enjoindre à se mettre en route] «En avant! marche! division, tête, armée!» Exactement comme Bonaparte agonisant à Sainte-Hélène! (Baudel.,Paradis artif.,1860, p. 327).Il semble à chacun que c'est le pas de la fatalité qu'il emboîte, dès qu'on commande: «En avant... marche!» et que les sergents vous comptent: «Un!... Deux!...» (Benjamin,Gaspard,1915, p. 19).
Au fig. (dans l'expr. ) marches et contre-marches. Manoeuvres, démarches nombreuses pour parvenir à ses fins (v. contremarche).
b) Manifestation non violente destinée à attirer l'attention des autorités sur un problème, une revendication particulière. Marche de protestation; marche silencieuse; la Marche sur Rome. En 1960 et 1961, des «marches de la paix» entre Londres et le centre militaire d'Aldermaston sont souvent effectuées par quelques milliers de protestataires courageux (Goldschmidt,Avent. atom.,1962, p. 191).
B. − [Appliqué à un inanimé]
1. [Appliqué à une chose en mouvement] Action de se déplacer dans un sens déterminé. La marche d'un train, d'un bateau; aller, être en marche avant, en marche arrière. Je fis jeter à la mer tout ce qui pouvait retarder la marche du canot (Voy. La Pérouse,t. 3, 1797, p. 213).
Aller, être dans le sens de la marche, dans le sens contraire (à, de) la marche. La stratégie ferroviaire et nocturne! Quand, à la tombée de la nuit, vous changez de place et vous installez à côté de l'objet, expliquant négligemment que c'est «pour être dans le sens de la marche», à moins que ce ne soit «pour être dans le sens contraire à la marche», raison plus délicate à donner (Montherl., Pte Inf. Castille, 1929, p. 594).
Marche avant, marche arrière (d'un véhicule). Position du levier d'engrenage des vitesses permettant de faire avancer ou reculer un véhicule. Quatre places (...) 22 kilomètres à l'heure, 7 vitesses et 2 marches arrière (Céline,Mort à crédit,1936, p. 441).
Marche d'un train, d'un navire. Degré de vitesse d'un train, d'un navire. Navire de marche. Navire qui a une grande vitesse (Lar. Lang. fr.). Marche à vue (d'un train). Allure d'un train que le mécanicien doit pouvoir arrêter dans la portion de voie qu'il voit directement. (Ds Lar. encyclop., Lar. Lang. fr.).
Faire marche (en) arrière. Au fig. Reculer, revenir sur sa décision. Le gouvernement (...) républicain fait ou laisse faire une marche en arrière, et se montre moins libéral que n'avait été l'empire (Viollet-Le-Duc, Archit.,1872, p. 401).
2. Mouvement régulier d'un mécanisme et p. ext., son fonctionnement général.
a) La marche d'une horloge, d'un mécanisme. V. marcher II B 1 b.Moteur en état de marche.
b) P. anal. Progression régulière dans le temps ou l'espace. La marche des saisons. Par ce charme du souvenir qui embaume le passé de douceur, tandis que les côtés tristes s'effacent ou plaisent, par la magie que la marche du temps apporte à ce qui a été et qui n'est plus, elle regrettait tout de sa jeunesse (Péladan,Vice supr.,1884, p. 54):
6. À la ville comme à la campagne, la vie de l'homme est réglée par la marche du soleil, qui, saison à saison et jour à jour, marque les temps du labeur, du repos et des plaisirs. Faral,Vie temps st Louis,1942, p. 20.
c) Vieilli. Démarche intellectuelle procédant par l'analyse de phénomènes successifs. Dès qu'on adopte la marche du physicien, on doit, à son exemple, ne s'occuper que du rapport et de la succession des phénomènes (Maine de Biran,Influence habit.,1803, p. 11).
C. − En marche
1. Loc. adj.
a) En action, en route. Il songea, un moment, à descendre du train en marche, avant la station (Rolland,J.-Chr.,Révolte, 1907, p. 626).La cadence des légions en marche (Van der Meersch,Invas. 14,1935, p. 389):
7. Nos compagnons ces hautes trombes en voyage, clepsydres en marche sur la terre, et les averses solennelles, d'une substance merveilleuse, tissées de poudres et d'insectes, qui poursuivaient nos peuples dans les sables comme l'impôt de capitation. Saint-John-Perse, Œuvre poétique,Anabase, t. 1, Paris, Gallimard, 1953, p. 179.
b) Au fig. Il ne faut pas d'acquittement! Joséphine: La justice est en marche! Tu l'as voulu! (Giraudoux,Folle,1944, ii, p. 139).Prendre le train* en marche.
(Se) mettre en marche. (Se) mettre en mouvement, en état de fonctionner. Mise en marche. Mise en route, en service. Le train s'était remis en marche et continuait sa route au milieu des fleurs qui exhalaient leur haleine pénétrante des soirées tièdes (Maupass.,Contes et nouv.,t. 2, Idylle, 1884, p. 1287).Tenez, regardez, jeunes-gens, comment se fait la mise en marche. Simplicité parfaite: je dévisse le robinet, je tourne le commutateur, et, maintenant, j'empoigne le volant de départ (Duhamel,Terre promise,1934, p. 84).
2. Loc. interjective. En marche! Exhortation à prendre la route (v. aussi supra A 4 a). En marche! Il est temps de quitter les plaines; Déjà les coteaux ont le front vermeil (Bouilhet,Dern. chans.,1869, p. 169).
D. − Au fig. Déroulement d'un processus ou d'une entité dynamique. Synon. évolution, progression.
1. [Le compl. désigne une discipline] :
8. ... au lieu de considérer la médecine dans son présent et dans ce qu'elle a acquis, nous devons la voir dans son avenir, suivre sa marche progressive, discuter les méthodes et indiquer les voies nouvelles dans lesquelles s'engage la science.Cl. Bernard, Princ. méd. exp.,1878, p. 25.
Marche en avant. Progrès. Le progrès c'est la marche en avant, toujours également belle dans ses multiples péripéties (Rivière,Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p. 154).
2. Fonctionnement d'une entreprise, d'un organisme, d'un ménage. Marche d'une affaire, d'un service. Un homme public qui risque de sacrifier la bonne marche de sa carrière (...) pour rendre une femme heureuse (...), cela est rare (Montherl.,J. filles,1936, p. 1007).
3. Progression d'un mal. Le médecin expérimentateur veut, non seulement connaître la marche des maladies et leurs divers stades ou périodes, mais il veut en comprendre le mécanisme (Cl. Bernard,Princ. méd. exp.,1878, p. 100).
4. LITT. Progression de l'intrigue dans une pièce. La marche de la pièce est suspendue par cet intermède (Staël,Allemagne,t. 3, 1810, p. 112).
5. Marche à suivre. Conduite à tenir en des circonstances précises. P. méton. Notice explicative l'exprimant. Nous verrons la marche à suivre pour le travail du cuir gravé, incisé, repoussé, pyrogravé (Closset,Trav. artist. cuir,1930, p. 2).Ces papiers indiquent, entre autres choses, la marche à suivre dans le cas où l'on aurait une objection de conscience à formuler (Green,Journal,1942, p. 207).
II. − MUSIQUE
A. − P. anal. (avec le mouvement régulier d'un groupe de marcheurs, voir I). Air de musique dont le rythme binaire est adapté à celui de la marche, en particulier, à la cadence des troupes. Il était debout derrière une vitre, sur laquelle il tapotait une marche militaire (Daniel-Rops,Mort,1934, p. 426).Marche lorraine..., ma plus douce chanson (Triolet,Prem. accroc,1945, p. 87).
Battre la marche. [Il] commanda à ses tambours de battre la marche (Champfl.,Souffr. profess. Delteil,1855, p. 211).
En partic.
1. MUS. CLASS. Pièce de musique à caractère solennel ou religieux. On a toujours la manie de jouer, aux enterrements, cette marche de Chopin; mais elle est à peine funèbre (Martin du G.,Thib.,Mort père, 1929, p. 1355).Le cortège des mariés, précédé des ménétriers, jouant des marches nuptiales, prend le chemin de la future maison du ménage (Menon, Lecotté,Vill. de Fr.,t. 2, 1954, p. 52).
2. MUS. LÉGÈRE. Air de danse sur lequel chaque couple exécute une série de pas rythmés. Un petit peu de musique, une danse, les toutes petites notes claires tremblotantes (une marche, puis une valse, puis une polka) (Ramuz,Gde peur mont.,1926, p. 138).
B. − [Sans doute p. anal. avec les degrés d'un escalier, voir III] Marche d'harmonie (ou harmonique). Progression régulière d'un groupe d'accords reproduits à des intervalles égaux soit en montant (marche ascendante) soit en descendant (marche descendante). Songez aussi à nos «finals» des gloria et aux Cum Sancto Spiritu en fugues ou en marches d'harmonie, avec l'accent long et lourd (Potiron,Mus. église,1945, p. 30).
III. − Endroit où l'on pose le pied généralement pour monter ou pour descendre.
A. − Vx. Trace d'un animal. (Dict. xixeet xxes.).
B. − Surface plane faite de divers matériaux (pierre, béton, fer, bois), facilitant l'accès à un plan supérieur ou inférieur. Marche pleine. Ensemble formé par la surface plane (giron) et la hauteur de la marche (contremarche).
En partic.
1. Gradin de pierre (ou de bois) permettant d'accéder plus facilement à une estrade, une surface plane surélevée. Les marches d'un trône, d'un autel. On accédait à l'estrade par une seule marche (Duhamel,Cécile,1938, p. 11).
[Qqf. synon. de marchepied] Sa dame considérait le trône, un fauteuil un peu plus haut que les autres, garni d'une housse et placé sur une large marche (Zola,E. Rougon,1876, p. 356).
2. Degré d'un escalier de longueur variée, par lequel on accède à un étage supérieur ou inférieur. Descendre, gravir, monter les marches d'un escalier, d'un perron. Il a manqué une marche et a pu, juste à temps, saisir les barreaux de la rampe (Malraux,Conquér.,1928, p. 122).J'escalade les marches quatre à quatre... J'arrive là-haut dans ma chambre (Céline,Mort à crédit,1936, p. 383):
9. Puis, ce fut de nouveau un escalier, mais dans le comble celui-là, un étage de marches en bois qui craquaient, sans rampe, branlantes et raides comme les planches mal dégrossies d'une échelle de meunier. Zola, Œuvre,1886, p. 11.
CONSTR. Marche droite ou carrée, marche gironnée*. Marche palière. Dernière marche d'un escalier se trouvant au niveau d'un palier. Voir Robinot, Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 2, 1928, p. 47.
P. métaph. Tu n'es qu'une marche de mon ascension vers Dieu (Saint-Exup.,Citad.,1944, p. 599).
C. − P. anal.
1. Pédale d'un métier à tisser. Quand l'ouvrier appuie sur la marche du métier il provoque un double mouvement (Araud, Ch. Thomas, Fabric. drap,1921, p. 35):
10. Là, se dressaient les boiseries compliquées d'un métier de tisserand. Elle s'assit (...) glissa ses deux pieds nus le long des marches, pédales grossières (...) posa la main à la poignée du battant et travailla. Fabre,Oncle Célestin,1881, p. 96.
2. Pédale d'un orgue. (Dict. xixeet xxes.).
Prononc. et Orth.: [maʀ ʃ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1359-60 «partie de l'escalier où on pose le pied» (doc. ap. J. Delaville Le Roulx, Registres des comptes municipaux de la ville de Tours, p. 161); 2. 1376 «traces d'un animal» (Modus et Ratio, 53, 20 ds T.-L.); 3. 1514 «pédale d'un métier à tisser» (Ordonnance, nov. ds Littré); 4. 1547 «touche du clavier (d'un orgue)» (J. Martin, trad. de Vitruve, Architecture, foB b 1 vo, B b 2 ro). B. 1. Ca 1508 «mode de locomotion naturel à l'homme et à certains animaux, constitué par une suite de pas; action de marcher» (d'apr. FEW t. 16, p. 531a); 1530 (Palsgr., p. 282b); 2. a) 1611 «déplacement d'une troupe» (Cotgr.); b) av. 1630 battre la marche (A. d'Aubigné, Livre des missives et discours milit. ds Œuvres compl., éd. E. Réaume et F. de Caussade, t. 1, p.167); c) 1690 sonner la marche (Fur.); d) 1718 marche mus. (Ac.); 3. 1690 «mouvement d'un certain nombre de personnes qui marchent dans un ordre déterminé» (Fur.); 4. 1718 «mode de déplacement propre à chacune des pièces d'un jeu» (Ac.); 5. 1736 «déplacement (d'un astre)» (Voltaire, Alzire, II, 2 ds Littré); 6. a) 1798 «déplacement (d'un bateau, d'un véhicule)» (Ac.); b) 1895 (Stapfer in La France automobile, no12, 92 ds Quem. DDL t. 5: la machine n'avait pas de marche arrière); 7. 1782 «fonctionnement (d'un mécanisme)» (Condorcet, Courtanvaux ds Littré). Déverbal de marcher1*.
DÉR.
Marchette, subst. fém.a) Vx. Petit tapis pour poser ses pieds. Marchette de salon, en queue de renard (Littré Add. 1872). b) Synon. de supra III B. (Dict. xixeet xxes.). [maʀ ʃ εt]. 1resattest. a) 1532 «touche d'un clavier d'orgue» (Rabelais, Pantagruel, prologue, éd. V.-L. Saulnier, p. 5), b) 1660 «petite marche qui fait baisser les lames du métier à tisser à bras» (Oudin Fr.-Esp.), c) 1872 «petit tapis pour poser les pieds» (Littré Add.); de marche2, suff. -ette (v. -et).
STAT. − Marche1 et 2. Fréq. abs. littér.: 8520. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 10524, b) 13066; xxes.: a) 13966, b) 11852.
BBG.Quem. DDL t. 4.