| ![]() ![]() ![]() ![]() MANTE2, subst. fém. ENTOMOL. Insecte orthoptère carnassier, caractérisé par des pattes antérieures ravisseuses, propres à la capture des proies, vivant dans les régions tempérées. Au bout de ce vieux cep, une mante verte, toute déployée, darde vers la flamme son grand rostre en dent de scie (Giono, Colline,1929, p. 163).− Mante religieuse. [P. réf. à la position favorite de l'insecte, les pattes antérieures repliées l'une contre l'autre et jointes] Je ne «comprends» pas la mimique sexuelle du chien, encore moins celle du hanneton ou de la mante religieuse (Merleau-Ponty,Phénoménol. perception,1945, p. 215): . Voilà, madame, mon histoire. J'aurais encore à vous conter celle d'une mante, mantis religiosa − qu'on appelle ici Prega-Diou, prie-Dieu (...). Elle marche debout sur quatre pattes, sur deux pinces rapprochées sous le menton. C'est pour cela qu'on l'appelle en patois prie-Dieu.
Mérimée,Lettres à Mmede la Rochejacquelein,1870, p. 191. ♦ [P. réf. à la mante femelle qui dévore souvent le mâle après l'accouplement] Femme cruelle et dangereuse. Je ne vous reproche pas d'avoir été un chef dérisoire, un mâle de mante religieuse, je vous reproche d'avoir été père comme on est parrain (H. Bazin,Mort pt cheval,1949, p. 228). Prononc. et Orth.: [mɑ
̃:t]. Homon. menthe et formes du verbe mentir. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1734 (Réaumur, Mémoires pour servir à l'hist. des insectes, t. 1, p. 19). Empr. au lat. des naturalistes mantis (att. dès la 1reéd. du Systema naturae de Linné en 1735, v. Fr. mod. t. 18, p. 236) qui l'ont pris au gr. μ
α
́
ν
τ
ι
ς «prophétesse, devineresse; mante [insecte] (chez Théocrite)», cet insecte ayant été ainsi nommé à cause de son attitude hiératique. STAT. − Mante1 et 2. Fréq. abs. littér.: 147. |