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MANDRAGORE, subst. fém.
BOT. Plante de la famille des Solanacées qui pousse dans les pays méditerranéens, caractérisée par de larges feuilles (se détachant du collet de la racine), par une fleur qui produit une baie, par une racine charnue, simple ou fourchue, ressemblant au corps humain, ce qui lui conférait autrefois une valeur magique, et qui est douée de propriétés sédatives, narcotiques, stupéfiantes et aphrodisiaques. Non loin de la source et de l'arbre, cachée sous un coudrier, une mandragore chantait. Toutes les magies rustiques étaient réunies dans ce petit coin de terre (A. France,Vie littér., 1891, p. 246).Sire Tristan, croyez-vous que nous sommes ici une suffisante collection de mandragores, de basilics et de turquoises, pour composer un philtre d'amour efficace? (Barrès,Jardin Oronte, 1922, p. 51).V. campanuliforme ex. de Nodier (rem. s.v. campanule):
. On croyait, avant les progrès immenses qu'a faits de nos jours la médecine philosophique et rationnelle, que la mandragore formait des cris plaintifs quand on l'arrachait de la terre, et c'est pour cela qu'il était recommandé à ceux qui tentaient cette périlleuse opération de se boucher exactement les oreilles pour n'être pas attendris... Nodier,Fée Miettes, 1831, p. 183.
[P. allus. à la légende d'après laquelle la mandragore naît du sperme d'un pendu et pousse sous les gibets] Une mandragore, racine à figure humaine née d'un pendu (Cocteau,Crit. indir., 1932, p. 114).
P. métaph. Villemain, mandragore difforme s'ébréchant les dents sur un tombeau (Baudel.,Art romant., L'Esprit et le style de M. Villemain, 1867, p. 588).
Prononc. et Orth.: [mɑ ̃dʀagɔ:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1121-34 mandragora (Ph. de Thaon, Bestiaire, 1569 ds T.-L.); ca 1270 mandragore (Brunet Latin, Trésor, éd. F. J. Carmody, I, 199, 5, p. 170); 2. a) fin xiies. mandegloire (Flore et Blancheflor, éd. J. L. Leclanche, 244); ca 1436 maindegloire (Gloss. de Salins ds Gdf.); b) 1752 main de gloire «main desséchée d'un pendu dont se servaient les voleurs pour paralyser leurs victimes» (Trév.). 1 empr. au lat. mandragoras tiré du gr. μ α ν δ ρ α γ ο ́ ρ α ς; 2 issu du lat. avec maintien de l'accentuation gr. et altération par étymol. populaire. Fréq. abs. littér.: 103. Bbg. Joret (Ch.). Gloss. des n. de plantes. Romania. 1889, t. 18, p. 580. _ Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 256.