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MAGNIFICAT, subst. masc.
A. − LITURG. CHRÉT. Cantique que l'Évangile de Luc met dans la bouche de la Vierge Marie après la salutation de sa cousine Élisabeth et qui se chante aux Vêpres du rite catholique, à l'Office du matin des rites byzantin et syrien, ainsi qu'à l'occasion de certaines cérémonies d'action de grâce. Chanter, entonner le Magnificat. Au Magnificat, les orgues semblèrent lui faire une réponse qui lui fut apportée par les vibrations de l'air (Balzac, Langeais, 1834, p. 201).Tout le peuple en lui s'assemble pour le Magnificat à l'heure de Vêpres où le soleil prend mesure de la terre (Claudel,Cinq gdes odes, 1910, p. 262).
[Ce cantique considéré plus partic. du point de vue musical] Magnificat en ré majeur (Pirro,J.-S. Bach, 1919, p. 235):
1. ... cet hymne [le Te Deum] est autrement imposant, à Saint-Sulpice (...) et il en est de même du Magnificat Royal si majestueux et d'une autre ampleur que ces pauvres Magnificat, si maigres, si peu étoffés, du répertoire de Solesmes. Huysmans,Oblat, t. 1, 1903, p. 259.
Expr. Corriger le Magnificat (à matines). Faire des critiques mal à propos, sans fondement:
2. Le curé du bourg ne vit pas son retour sans un tremblement, connaissant la Dorothée pour une de celles qui, selon le dicton, corrigeraient le Magnificat [it. ds le texte]. Pourrat,Gaspard, 1922, p. 167.
B. − P. ext. Chant de reconnaissance. Cette hymne éternelle et tout intérieure (...) c'est le chant de cygne de M. de Tillemont: un Magnificat sans fin et tout de silence! (Sainte-Beuve,Port-Royal, t. 3, 1848, p. 603).
En interj., iron. Magnificat! Je suis enfin malade moi-même (Bloy,Journal, 1906, p. 303).
Prononc. et Orth.: [maɳifikat]. Littré, DG, Barbeau-Rodhe 1930: [-gn-]; Pt Rob., Lar. Lang. fr.: [-ɳ-]; Martinet-Walter 1973: 6/17 [-ɳ-] mais 5/17 [-gn-]. Avec majuscule ds Ac., Rob., mais non ds Littré. Plur. inv. selon Littré, Rob., Lar. Lang. fr. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971 no123 des magnificats. Laforgue, Moral. légend., 1887, p. 215 et Goncourt, Journal, 1889, p. 964: -s. Étymol. et Hist. 1310-40 (Jean de Condé, Dit dou Magnificat, 69, éd. A. Scheler, t. 1, p. 357: Quant vint au magnificat dire). Lat. magnificat (3epers. du sing. de l'ind. prés. de magnificare, v. magnifier), premier mot du chant d'action de grâce au Seigneur prononcé par la Vierge Marie en réponse à Élisabeth la saluant après l'Annonciation (Luc, I, 47-55). Fréq. abs. littér.: 70.