| ![]() ![]() ![]() ![]() MADELEINE2, subst. fém. Petit gâteau de forme ovale dont le dessus est renflé et strié et dont la pâte est moelleuse et délicatement parfumée. Le conducteur, qui à Commercy était remonté en mangeant une madeleine, à Verdun des dragées, sautait sur le marchepied (Giraudoux, Simon, 1926, p. 200):1. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés petites madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d'une coquille de Saint-Jacques.
Proust, Swann, 1913, p. 45. − [P. allus. littér. à l'expérience de la madeleine de Proust]: 2. Cette expérience de l'éternel peut (...) s'opérer à travers une sensation vive et fraîche qui, dans une brusque fusion d'un souvenir et d'une perception mystérieusement apparentés nous détache, par un miracle léger, de la servitude avilissante du temps. On connaît les exemples célèbres de Proust: la saveur d'une madeleine trempée dans une cuillerée de thé, une cuiller cognée contre une assiette, les pieds posés sur deux pavés inégaux suffisent à ouvrir le paradis intérieur...
Mounier, Traité caract., 1946, p. 321. Prononc. et Orth.: [madlεn]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1769 gâteaux à la Madeleine (Menon, The Professed Cook, trad. Les soupers de la Cour, t. 2, 8, 410 ds Quem. DDL t. 20); 1807 des Magdeleines (Alm. des gourmands, 5, 76 cité par M. Höfler ds Z. rom. Philol. t. 84, 92, n. 10). Du prénom fém. Madeleine, pour des raisons inconnues. La recette de ce gâteau est attribuée par De La Reynière (v. Quem. DDL t. 20) à Madeleine Paumier, pensionnaire et ancienne cuisinière de Madame Perrotin de Barmond, dont on ne possède aucun renseignement précis. D'autres hyp. peu convaincantes ont été proposées (v. FEW t. 6, 24, note 2). STAT. −Madeleine1 et 2. Fréq. abs. littér.: 89. BBG. −Quem. DDL t. 6, 20. |