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MACULER, verbe
I. − Emploi trans.
A. − Salir, couvrir de taches. Synon. tacher.
1. Littér. [L'obj. premier désigne un inanimé concr.]
a) Qqn macule qqc.1(de qqc.2).Ce mouvement particulier aux militaires qui s'efforcent de ne point maculer leurs bottes soigneusement cirées (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Boule de suif, 1880, p. 141).
[P. méton. du suj.] La nuit était devenue si épaisse qu'on dut boire sans voir le verre, dont nos doigts gourds maculaient le bord de terre grasse (Abellio, Pacifiques, 1946, p. 335).
b) Qqc.2macule qqc.1.Des taches de confitures maculaient son jupon blanc (Flaub., Éduc. sent., t. 1, 1869, p. 116).Deux flaques de boue maculèrent le parquet (Guèvremont, Survenant, 1945, p. 152).
P. métaph. Il n'y a pas un sentiment qui ne soit maculé par l'argent (Aragon, Beaux quart., 1936, pp. 374-375).
2. IMPR. [L'obj. premier désigne une feuille, une épreuve fraîchement imprimée] Tacher (d'encre).
a) Qqc.1macule qqc.2(de qqc.3).Il reste (...) à «abattre» les bords de la pierre [lithographique]. Cette précaution est importante, car au tirage les bords vifs risqueraient fort de prendre l'encre et de maculer les épreuves (Chelet, Lithogr., 1933, p. 16).
b) Qqc.3macule qqc.2:
.... les quatre liasses inégales de papier grisâtre maculé de noir et de blanc, dans lesquelles le public indulgent a bien voulu voir (...) Han d'Islande, avaient été tellement déshonorées d'incongruités typographiques (...) que le déplorable auteur (...) était (...) livré au supplice d'un père auquel on rendrait son enfant mutilé... Hugo, Han d'Isl., 1823, p. 11.
c) Qqn macule qqc.2(de qqc.3).Il ne faut pas battre des feuilles imprimées, de peur de les maculer (Ac.).
B. − [L'obj. désigne la peau, le pelage] Marquer de taches de couleur ou d'aspect différent par rapport à un fond. Synon. moucheter, tacheter.−«Ne me tue pas! Je suis enceinte!» Frédéric se recula (...). Elle prit un flambeau, et, montrant son visage: − «T'y connais-tu?» De petites taches jaunes maculaient sa peau, qui était singulièrement bouffie (Flaub., Éduc. sent., t. 2, 1869, p. 202).La couleur de l'actinie est grisâtre, maculée de pourpre, avec des bandes longitudinales inégalement épaisses et diversement colorées (Coupin, Animaux de nos pays, 1909, p. 401).
II. − Emploi intrans., littér. Qqc. macule.Faire une ou des taches. Synon. baver.On s'était servi d'une feuille de garde sur laquelle le timbre de la bibliothèque avait maculé (Mérimée, Lettres Panizzi, t. 2, 1869, p. 381).
REM.
Maculant, -ante, part. prés. en emploi adj.Qui salit, qui souille. P. métaph. En préservant (...) du maculant soupçon de ladrerie, sa pure hermine d'excellent enfant (Bloy, Désesp., 1886, p. 26).
Prononc. et Orth.: [makyle], (il) macule [-kyl]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1remoitié xiies. fig. part. passé «taché» (Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, 17, 23); 1488 maculer d'ordure (N. Huen, Voy. à Jérus. ds DG). Empr. au lat. maculare «marquer, tacher, flétrir, déshonorer». Fréq. abs. littér.: 133.
DÉR.
Maculage, subst. masc.,impr. Action de maculer. P. méton. tache(s) d'encre apparaissant sur des feuilles ou des épreuves fraîchement imprimées. Les encres de couleur étant irrégulièrement siccatives (...), les épreuves demandent à être traitées avec beaucoup de précaution pour éviter tout maculage (Chelet, Lithogr., 1933, p. 20).Le maculage qui existe quand une feuille fraîche imprimée reporte son encre sur une autre (Carabelli, [Lang. typogr.], s.d.). [makyla:ʒ]. 1reattest. 1820 (Lesné, La Reliure, p. 151 ds Littré); de maculer, suff. -age*.