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MACULATURE, subst. fém.
A. − Littér. et vieilli. Salissure, tache. Des chaussettes légèrement noircies aux talons et jaunies dans les bouts. Comment faire observer que ces maculatures sont un effet du cuir? (Balzac, Ptes mis., 1846, p. 37):
1. ... il est difficile à la simple plume de traduire ce poème fait de mille croquis [la guerre de Crimée, par Guys] (...) amassé sur quelques centaines de pages, dont les maculatures et les déchirures disent, à leur manière, le trouble et le tumulte au milieu desquels l'artiste y déposait ses souvenirs de la journée. Baudel., Curios. esthét., 1863, p. 343.
B. − IMPRIMERIE
1. Tache d'encre d'imprimerie sur un feuillet. Synon. décharge, maculage (dér. s.v. maculer), macule.Puis ce sont les premières feuilles, où ma pensée est dans le cadre d'une page, mais encore toute dansante et pleine de maculatures et de grosses fautes bêtes (Goncourt, Journal, 1874, p. 1027):
2. ... ne vous donnez donc pas, je vous prie, le soin de faire relier ces volumes [Les Pensées de Pascal]. Il me semble d'ailleurs qu'on ne peut guère faire relier des volumes si fraîchement imprimés sans maculatures. Et il n'en faut plus au Pascal. Sainte-Beuve, Corresp., t. 5, 1844, p. 618.
2. Feuille de papier que l'on intercale entre deux feuilles fraîchement imprimées et destinée à absorber l'excès d'encre (synon. décharge, macule); ,,mauvaise feuille d'un travail précédent utilisée pour la mise en route d'un tirage, et feuille de passe, c'est-à-dire d'essai, de ce nouveau tirage`` (Impr. 1977). Synon. macule.Mes presses me furent rendues, et ce qui étonnera sans doute, c'est que le n 57 de ma feuille, qui avait motivé la saisie, me fut remis avec les maculatures (Marat, Pamphlets, Appel à la Nation, 1790, p. 138).
3.
a) ,,Feuille de papier gâtée ou tachée, dont on ne se sert que pour faire des enveloppes`` (Ac. 1835, 1878):
3. ... Lousteau vit Blanchon perdu dans une rêverie inspirée par l'enveloppe des épreuves. − Qu'as-tu? lui dit Étienne. − Mais voici le plus joli roman du monde contenu dans une maculature qui enveloppait tes épreuves. Tiens, lis: Olympia ou les Vengeances romaines. Balzac, Muse départ., 1844, p. 144.
b) P. ext. Papier grossier et fort, fabriqué à l'aide de reliquats ou d'invendus; feuilles tachées ou mal tirées avec lesquelles on fait des enveloppes. Synon. macule.Certains éditeurs prévoient dans leur contrat le droit de mettre les invendus à la maculature, c'est-à-dire au papier d'emballage (Civilis. écr., 1939, p. 18-8).
Prononc. et Orth.: [makylaty:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1567 «feuille mal imprimée» (Junius, Nomenclator omnium rerum..., p. 7); 1680 «feuille intercalée entre les bonnes feuilles pour éviter le maculage» et «gros papier gris qui sert à emballer» (Rich. t. 2); 1846 «tache, souillure» (Balzac, loc. cit.). Dér. de maculer*; suff. -ature (-ure1*).