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MACARONI, subst. masc.
A. − Le plus souvent au plur. Pâte alimentaire à base de semoule de blé dur, moulée en forme de petits tubes creux allongés, le plus souvent accommodée avec du fromage, et qui constitue un des mets favoris des Italiens. Macaronis à la Napolitaine. En sus des platées de macaroni qu'elle bâfrait aux repas, elle mâchait du matin au soir des loukoums gluants (Martin du G., Confid. afric., 1931, p. 1112).Nous nous tapons un macaroni au gratin, doré comme un angelot en surface et crémeux à l'intérieur (Le Figaro, Madame Figaro,27 sept. 1980, p. 111):
.C'était un homme indulgent et gai, qui avait planté dans le faubourg de Londres un jardin à l'italienne, faisait servir à ses hôtes des macaronis de grand style et, après le repas, prenant sa mandoline, chantait une canzonetta. Maurois, Disraëli, 1927, p. 10.
Au fig. et fam. [P. allus. aux fils que fait le macaroni accommodé au fromage] Discours filandreux, sans fin. Des phrases à l'interminable macaroni (...), cascade de pâte (Richepin, Miseloque, 1893, p. 127).Moi, je le répète, j'absorbais ce macaroni oratoire et bien pensant sans trop rechigner (Arnoux, Crimes innoc., 1952, p. 138).
B. − P. méton., péj. Italien. Les étrangers le tenaient un peu à distance, (...) blessés surtout par la fâcheuse habitude qu'il avait de dire, en parlant d'eux: «L'engliche..», «Le macaroni...» (Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p. 40).Cependant, les gamins s'attroupaient pour voir le macaroni assaisonner sa femme (Queneau, Enf. du Limon, 1938, p. 17).
Prononc. et Orth.: [makaʀ ɔni]. Att. ds Ac. dep. 1762. Macaroni est, en ital., un plur. On trouve en fr., à côté de ce plur., un plur. -s, et un sing. correspondant macaroni (v. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971). Ac. 1762 de bons macaronis, Ac. 1835 des macaronis, du macaroni. Étymol. et Hist. 1. 1505 macarons en potaige (Platine en françois [trad. du lat.], p. 73 r. d'apr. A. Vollenweider ds Vox rom. t. 22, p. 437); 2. 1690 macaroni (Fur.); 1820 péj. Macaroni «Italien» (Stendhal, lettre du 10 oct. ds Corresp., éd. H. Martineau et V. del Litto, t.1, p. 1039). Empr. deux fois à l'ital. du Sud mac(c)arone «sorte de pâtes alimentaires», corresp. à la forme littér. maccherone (dep. 1348-53, Boccace ds Batt.; cf. déjà lat. médiév. maccaroni en 1279 à Gênes, et maccharruni en 1348 en Sicile), la forme 2 représentant le plur. ital.; le mot ital. est: − soit issu du gr. byz. μ α κ α ρ ω ́ ν ε ι α «chant funèbre» (att. au xiiies. chez Jacob de Bulgarie), qui a dû prendre les sens de «repas de funérailles» et de «mets servis à ce repas» (cf. μ α χ α ρ ω ν ι α ́ att. encore aujourd'hui en Thrace orientale au sens de «mets à base de riz servis à ce repas») qui serait composé de μ α κ α ́ ρ ι ο ς «bienheureux» (dér. de μ α ́ κ α ρ «id.», cf. μ α κ α ρ ι ́ τ η ς «défunt») et de α ι ̓ ω ́ ν ι ο ς «éternel», ces deux adj. étant particulièrement employés lors des cérémonies funèbres (H. et R. Kahane ds R. Ling. rom. t. 26, pp. 129-130; Kahane Byzanz t. 1, 398); − soit issu, avec suff. -one, du gr. μ α χ α ρ ι ́ α «soupe d'orge» (Hesychios) proprement «banquet funèbre» (dér. lui aussi de μ α ́ κ α ρ «bienheureux»; G. Alessio ds Atti dell' Accademia Pontaniana t. 8, 1958-59, pp. 261-280; Bl.-W.3-5; FEW t. 6, 1, pp. 65b-66a; DEI). Fréq. abs. littér.: 74. Bbg. Boulan 1934, p. 36. _ Dauzat Ling. fr. 1946, p. 275, 281. _ Hope 1971, p. 291. _ Quem. DDL t. 17.