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MÉTALLIQUE, adj.
A. − Qui est en métal. Les surfaces métalliques, même non polies, réfléchissent toujours plus ou moins abondamment, à la manière d'un miroir, la lumière blanche qui les éclaire (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p. 12).On supprimera les risques de détérioration de l'isolant par frottements accidentels, en employant des câbles à armature métallique (Haton de La Goupillière, Exploitation mines, 1905, p. 646):
1. Et dans leur robes métalliques (...) Elles s'en vont, mélancoliques, Les cloches de nos basiliques. Rollinat, Névroses, 1883, p. 45.
Menuiserie* métallique.
SYNT. Corps, dépôt, oxyde, substance métallique; brosse, câble, charpente, feuille, fil, pont, poutre, poutrelle, ressort, rideau, sommier métallique; monture métallique; atelier de constructions métalliques.
Colique* métallique.
En partic.
Vx. ,,Qui concerne les médailles. Science métallique`` (Ac. 1835, 1878). Histoire métallique. ,,Histoire où les événements sont constatés par une suite de médailles. L'histoire métallique de Louis XIV`` (Ac. 1835, 1878).
[En parlant d'une somme d'argent] Qui est constitué de pièces ou de lingots de métal. Monnaie métallique. La réserve métallique de la Banque de France (Ac.1878-1935).J'ai une très grosse échéance (...) et je veux en profiter pour me débarrasser de presque toute mon encaisse métallique (Lenormand, Simoun, 1921, 9etabl., p. 87):
2. ... il y a une impression singulière dans le maniement direct de 5 à 600 napoléons. Les valeurs métalliques sont plus parlantes que les chiffres ou les chiffons... Amiel, Journal, 1866, p. 317.
B. − Qui est propre aux métaux. Apparence, bruit, couleur, éclat, reflet, son métallique. Une charrette pleine de longs rubans de fer passa, en jetant contre le mur des maisons une vibration métallique assourdissante (Flaub., MmeBovary, t. 2, 1857, p. 144).Des ordres brefs, le claquement métallique des armes (Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 225).
C. − P. anal. ou au fig.
1. [En parlant d'une chose perceptible par les sens]
a) Qui rappelle l'aspect du métal. Blancheur, ciel, clarté, feuillage métallique. Peau grise, terne et métallique (Arnoux, Rhône, 1944, p. 334).Le teint du malade dont le visage avait pris une couleur métallique et faisait songer à du bronze (Green, Chaque homme, 1960, p. 40):
3. Ces cheveux blonds frappés du soleil rejaillissaient aux yeux en véritables éblouissements métalliques de gerbes d'or. Lamart., Nouv. Confid., 1851, p. 184.
b) Qui rappelle la sonorité du métal. Bruit, cliquetis, tintement, voix métallique. C'est le son, la sonorité vive, métallique (...) qui indique la dureté de la pâte [d'une pièce céramique, une fois cuite] (Al. Brongniart, Arts céram., t. 1, 1844, p. 279).La voix brève et saccadée avait un accent métallique (Ponson du Terr., Rocambole, t. 2, 1859, p. 402):
4. Le cri des cigales emplissait la nuit, un cri métallique, continu, plein, d'une intensité telle qu'on arrive presque à y démêler un rythme à deux temps. Green, Journal, 1944, p. 142.
2. Qui rappelle la solidité, la dureté du métal. Cette diction martelée qui donnait toujours à ses idées un air abstrait et métallique (Maurois, Climats, 1928, p. 93).La solidité parfois presque métallique des alexandrins laisse les vers moduler un chant continu (Durry, Nerval, 1956, p. 181):
5. Il est tel discours sublime qui n'a pas remué un seul de ces coeurs métalliques qui ont siégé sur les banquettes du palais Bourbon. Balzac, Œuvres div., t. 1, 1830, p. 347.
Prononc. et Orth.: [metal(l)ik]. Ac. 1694-1740 metallique, dep. 1762 mé-. Étymol. et Hist. xve-xvies. (Petit traicté d'alchymie, 41 ds Rose, éd. Méon, t. 4, p. 207); 1504-05 (J. Lemaire de Belges, Couronne margaritique, éd. J. Stecher, t. 4, p. 75). Empr. au lat. metallicus «de métal», du gr. μ ε τ α λ λ ι κ ο ́ ς «id.», dér. de μ ε ́ τ α λ λ ο ν v. métal; a supplanté metallin «id.» xves. (Evrart de Conty, Probl. d'Ar., Richel. 210, fo17 rods Gdf.) − xvies. ds Hug., répertorié au sens «qui a une teinte métallique» par Ac. Compl. 1842 et Littré. Fréq. abs. littér.: 482. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 413, b) 746; xxes.: a) 657, b) 901.
DÉR.
Métalliquement, adv.a) Avec du métal. En faisant la liaison avec les tableaux standards (...), on réunit métalliquement les deux lignes [téléphoniques] (A. Leclerc, Télégr. et téléph., 1924, p. 225).Le boulevard de Grenelle, que festonne métalliquement le métro aérien (Arnoux, Paris, 1939, p. 241).En partic., vx. En monnaie de métal. Il ne paraissait pas mal séant à un poëte anglais du dix-huitième siècle, de présenter à quelque lord une bien respectueuse dédicace (...), puis de recevoir directement, métalliquement un salaire de son humble hommage (A.-Fr. Villemain, Cours de litt. fr., Tabl. du XVIIIes., Paris, Didier et Pichon, 1828, 2epart., 2eleçon, p. 11).b) D'une manière qui rappelle la sonorité du métal. Les cigales crissaient métalliquement (Morand, Rococo, 1933, p. 149).Ronronner métalliquement (Bachelard, Poét. espace, 1957, p. 76). [metalikmɑ ̃]. 1reattest. 1828 (A.-Fr. Villemain, loc. cit.).; de métallique, suff. -ment2*.