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MÉTALANGAGE, subst. masc.
LINGUISTIQUE
A. − [P. réf. à la log.] Modèle formalisé d'un langage, destiné à en rendre compte. Le métalangage logique sert à construire la définition de la vérité pour le langage-objet formalisé, et ne sert à rien d'autre. Le métalangage linguistique sert à décrire un langage naturel en construisant des définitions de l'acceptabilité et non de la vérité (J. Rey-Debove,Les Logiciens et le métalangage naturelds Hist. Épistémol. Lang. t. 1 fasc. 1 1979, p. 16):
1. Une distinction a été faite dans la logique moderne entre deux niveaux de langage, le «langage-objet», parlant des objets, et le «métalangage» parlant du langage lui-même. Mais le métalangage n'est pas seulement un outil scientifique nécessaire à l'usage des logiciens et des linguistes; il joue aussi un rôle important dans le langage de tous les jours. Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, nous pratiquons le métalangage sans nous rendre compte du caractère métalinguistique de nos opérations. R. Jakobson,Essais de ling. gén.,trad. par N. Ruwet, Paris, éd. de Minuit, 1963, pp. 217-218.
INFORMAT., TRAD. AUTOM. Langage de description adapté à une définition formelle des langages de programmation qui est un moyen symbolique de représenter les équations définissant le langage (d'apr. Le Garff 1975).
B. − ,,Langage naturel considéré dans une fonction spécifique qui consiste à parler du langage lui-même`` (Rey Sémiot. 1979):
2. Le métalangage naturel s'articule sur deux bases lexicales fondamentales dont les unités types respectives sont le mot codé (toute partie du discours, dont la terminologie linguistique) et le nom autonyme, hors code, de n'importe quelle séquence langagière, qui est l'icone de son signifié, et n'a ni synonyme ni traduction. C'est cette seconde base qui caractérise d'abord le métalangage, car toute langue peut rapporter des paroles, même sans employer de terminologie linguistique, mais non l'inverse. J. Rey-Debove,Les Logiciens et le métalangage naturelds Hist. Épistémol. Lang. t. 1 fasc. 1 1979, p. 17.
P. ext. Langage parlant d'un système de signification autre que le langage lui-même. La sémiologie, par exemple, est un métalangage, puisqu'elle prend en charge à titre de système second un langage premier (ou langage-objet) qui est le système étudié; et ce système-objet est signifié à travers le métalangage de sémiologie. La notion de métalangage ne doit pas être réservée aux langages scientifiques; lorsque le langage articulé, dans son état dénoté, prend en charge un système d'objets signifiants, il se constitue en «opération», c'est-à-dire en métalangage: c'est le cas, par exemple, du journal de Mode qui «parle» les significations du vêtement (R. Barthesds Communications, no4, 1964, p.131).
Prononc.: [metalɑ ̃ga:ʒ]. Étymol. et Hist. 1963 ling. (R. Jakobson, op. cit., p. 30). Comp. de méta-* et de langage*; prob. d'apr. le pol. metajezyk «id.», de meta «id.» et de jezyk «langue, langage» (1931, Tarski d'apr. Rey-Debove, Le Métalangage, p.7), lui-même empr. par l'all. Metasprache (1935, trad. de Tarski ds NED Suppl.2) et par l'angl. metalanguage (1936, ibid.); v. aussi métalangue.