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MÉFIANT, -ANTE, part. prés. et adj.
I. − Part. prés. de méfier (se)*.
II. − Adjectif.
A. −
1. [En parlant d'une pers.] Qui est enclin à se méfier. Anton. confiant.Être méfiant à l'égard de qqn/qqc. Il [Raoul] parlait à Lucie, il lui proposait une place dans l'équipe du nouveau journal ; mais elle se taisait, toujours un peu tendue, un peu méfiante devant lui, comme si elle avait peur de céder à l'attrait qu'il exerçait sur elle (Abellio,Pacifiques,1946, p.412):
1. Tout à coup je vis venir Rose au bout de l'allée et mon premier mouvement fut de me sauver. «Qu'a-t-elle donc?» dit ma mère à Hippolyte (...). Mon frère, qui n'a jamais aimé à se faire des ennemis, répondit qu'il n'en savait rien: mais ma mère était méfiante, elle me rappela, et interpellant Rose en ma présence: − «Ce n'est pas la première fois, lui dit-elle, que je remarque combien la petite a peur de toi. Je crois que tu la brutalises. Sand,Hist. vie, t.2, 1855, p.458.
[P. méton. du déterminé] Qui porte à la méfiance. Caractère, naturel méfiant; nature méfiante.
[Constr. avec un compl. prép. de indiquant l'objet de la méfiance] Rare. Strict envers soi, méfiant du plaisir (Ramuz,A. Pache,1911, p.109).
2. [En parlant d'un sentiment, d'un comportement, d'une manière d'être ou de faire] Qui dénote la méfiance. Jeter un regard méfiant à qqn. Ce qui la navrait, c'était la surveillance méfiante de son oncle, ses continuels reproches, son attitude de maître irrité (Zola,Fortune Rougon,1871, 172).Ce petit groupe de l'hôtel de Balbec regardait d'un air méfiant chaque nouveau venu, et, en ayant l'air de ne pas s'intéresser à lui, tous interrogeaient sur son compte leur ami le maître d'hôtel (Proust,J. filles en fleurs,1918, p.676).Sur le visage, craintif, méfiant de Mathilde vivante, il voulait voir poindre la joie (Mauriac,Génitrix,1923, p.350).
B. − Emploi subst. Personne toujours disposée à douter, à craindre d'être trompée. Le méfiant se croit entouré de mauvaises intentions (Mounier,Traité caract.,1946, p.486):
2. ... sa méfiance n'avait pas «joué» à l'égard du chauffeur de Balbec, en qui il avait sans doute reconnu un pareil, c'est-à-dire, contrairement à sa maxime, un méfiant dans la bonne acception du mot, un méfiant qui se tait obstinément devant les honnêtes gens et à tout de suite partie liée avec une crapule. Proust,Sodome,1922, p.1033.
REM.
Méfieux, -euse, adj.,hapax. J'avais point tort d'êt' méfieuse (Martin du G.,Gonfle,1928, I, 2, p.1178).
Prononc. et Orth.: [mefjɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ac. 1694, 1718: meffiant; dep. 1740: méfiant. Étymol. et Hist. A. 1. 1642 (Oudin Fr.-Ital.); 2. 1833 air méfiant (Balzac, Méd. camp., p.65). B. Subst. 1781 (Bernardin de Saint-Pierre, Préambule à l'Arcadie ds Littré). Part. prés. de méfier*. Fréq. abs. littér.: 396. Fréq. rel. littér.: xixes: a) 219, b) 357; xxes.: a) 720, b) 872.